Bernard Laporte a officiellement présenté sa démission de la présidence de la Fédération Française de Rugby, ce vendredi, après que les clubs aient refusé que Patrick Buisson soit nommé président délégué.
Présente au comité directeur de la FFR ce vendredi matin à Marcoussis, la Ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra s’est confié.
Elle a exprimé sa satisfaction de voir Bernard Laporte quitter son poste. Extrait:
« Je peux vous restituer la confirmation de la démission de Bernard Laporte. Je salue cette décision, je pense qu’elle s’imposait à l’issue de cette consultation dans laquelle les clubs se sont massivement mobilisés, dans laquelle le comité éthique a joué son rôle de supervision. Bernard Laporte en a tiré les conclusions, ce qui est une bonne chose pour le rugby français, pour ses valeurs et pour la suite.
Le deuxième point que nous avons abordé (lors du comité directeur de la FFR), c’est que fait-on maintenant concrètement dans la mesure où les statuts offrent plusieurs possibilités ? Celle – c’est le sens de l’article 21 des statuts – qu’il y ait un président nommé par intérim au sein du comité directeur, puis un temps qui se passe à l’horizon de juin, la prochaine assemblée générale, dans laquelle un nouveau président serait élu au sein du comité directeur existant. Il y a une autre voie, celle de l’article 15 : plusieurs membres du comité directeur, ou même le comité directeur dans son ensemble, pourraient choisir de démissionner afin de provoquer sous six semaines des élections générales qui rouvrent plus largement le spectre des candidatures possibles et du jeu démocratique au-delà du comité directeur.
Je leur ai dit que c’était leur responsabilité, leur choix, mais j’ai aussi le sentiment qu’il était de mon devoir de leur dire comment j’analysais les choses, quelles étaient les conséquences de l’un et l’autre voie statutaire. Et c’était quelque part mon rôle de conseil. […] Je leur ai indiqué que la voie qui me paraissait la plus claire, la plus nette, la plus légitime et aussi la plus rapide, car on a tous envie que cette crise puisse aller à son terme et être résolue rapidement maintenant, était la voie d’une démission du comité directeur. Je leur ai expliqué que, dans mon esprit, ce n’était en aucun cas une mise en cause personnelle ou individuelle de ces membres. Personnellement, ils n’ont rien à se reprocher. Le bilan des derniers semestres est d’ailleurs plutôt bon pour le rugby. Ils peuvent faire valoir ces arguments dans une élection générale que j’appelle de mes vœux. »