Le 14 décembre dernier, Mathias Dantin, 17 ans, joue la dernière action d’un match UNSS lorsqu’il se fait violemment plaquer de manière illicite.
Ce plaquage illicite va changer la vie de Mathias Dantin à jamais : il est tétraplégique.
Son papa, Jérôme, s’est confié via L’équipe. Il affirme avoir tout vu. Extrait:
« J’étais le seul spectateur de ce côté du terrain. J’ai tout vu. Mathias était conscient, lucide, il a tout de suite senti que c’était grave. Dans ses études, il apprend cela. »
La semaine dernière, l’équipe médicale a décidé d’arrêter les soins pour voir comment évolue Mathias. Extrait:
« La semaine dernière, on a arrêté les soins pour voir comment il réagit. On vit au jour le jour mais on avance après avoir été dans l’urgence et dans l’angoisse. On est rentrés chez nous pour essayer de reprendre une vie normale car Mathias nous a dit qu’il pouvait et voulait rester seul désormais la nuit. Tous les jours, il demande des exercices pour avancer. Les médecins disent qu’il a un moral, un mental extraordinaire et que ce sera son meilleur atout. Tous nous devons désormais accepter cette nouvelle vie. »
Le papa de Mathias affirme qu’il ne faut pas arrêter le rugby pour autant. Extrait:
« Notre combat est ailleurs. On nous tient au courant. Bernard Laporte nous a téléphoné, Olivier Girault est descendu nous voir, la Ligue d’Occitanie s’est manifestée, on sent que tout le monde a été touché. Bien sûr qu’il ne faut pas arrêter le rugby. Mathias est un passionné de rugby, en club, à l’école, sitôt qu’il avait l’occasion de s’éclater sur un terrain. C’est bien de prendre le temps de réfléchir pour que ça ne se reproduise plus. »
Pour conclure, Jérôme Dantin parle au jeune joueur qui a brisé la vie de son fils avec ce plaquage illicite. Extrait:
« Je ne connaissais pas ce jeune avant, je ne veux pas le connaître maintenant. Nous sommes dans la peine, nous ne voulons pas de la colère. Nous avons pris un avocat. C’est pour les intérêts de Mathias. On ne cherche pas de responsable. Et on ira remercier tous ces gens qui se sont mobilisés pour lui, pour nous, à tous les niveaux, des joueurs du Stade Toulousain qui lui ont rendu visite à tous ces clubs qui ont vendu des crêpes, des maillots, qui ont alimenté la cagnotte, qui lui ont apporté leur soutien, qui nous ont sorti la tête de l’eau quand on était dans l’angoisse. Ils ont montré que le rugby était une famille. »