Le troisième ligne Parisien Sekou Macalou n’a pas été libéré par Fabien Galthié, ce mercredi soir.
Le joueur du Stade-Français Paris a donc de grandes chances de figurer sur la feuille de match pour le match du XV de France contre l’Italie, ce dimanche.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier explique espérer avoir la chance de pouvoir jouer. Extrait:
“Je suis toujours passé à côté. Peut-être que je vais pouvoir, cette fois, toucher du doigt le Six Nations. Je n’ai pas pu encore le jouer car j’ai été blessé à certaines périodes et que j’ai pris un petit “frigo” aussi après cette histoire à Édimbourg (à la suite d’une sortie nocturne de plusieurs joueurs après la défaite contre l’Écosse [32-26], le 11 février 2018). Et même sans ça, je pense que ça aurait été compliqué de gratter une petite place parce qu’il y avait vraiment des très grands joueurs en face comme (Louis) Picamoles et d’autres. Si ça arrive maintenant, ce serait énorme pour moi. Depuis tout petit, j’ai toujours regardé le Tournoi à la télé. L’an dernier, je l’ai raté de peu à cause d’un petit pépin physique. J’étais vraiment dégoûté, mais aussi en même temps très heureux que l’équipe gagne le Grand Chelem.”
Sa première sélection avec le XV de France remonte à 2017, puis sa seconde en 2020. Une éternité pour le Parisien. Extrait:
“Je commençais à trouver le temps long. Durant cette période, je me sentais bien pourtant. J’avais l’impression de faire des bons matches avec le Stade Français et j’ai le sentiment d’être aussi passé à côté d’une Coupe du monde (en 2019). C’est un très gros regret. Mais je me suis dit que je ne devais pas rester bloqué dessus.
Je me sens super bien et surtout je me sens très utile. Ça fait clairement du bien. C’est difficile d’être dans l’entre-deux, de ne pas se sentir assez bon. Après certains matches que j’avais loupés, c’était dur. Je me demandais si j’allais encore avoir une chance. Quand je suis revenu en 2020, ça m’a fait du bien moralement. Je me suis dit que j’avais bien fait de ne pas rester fermé dans mon petit coin et de continuer à travailler.”
Dans la foulée, Sekou Macalou réfute être quelqu’un de nonchalant. Extrait:
“Je suis quelqu’un d’exigeant avec moi-même. Je suis rarement content de mes matches, même si on ne le pense pas. On me prend pour quelqu’un de nonchalant, mais je n’aime pas montrer mes émotions. Je suis réservé. On peut avoir l’impression que je m’en fous. Les personnes qui me connaissent vraiment savent que je ne suis pas du tout comme ça, j’aime gagner, réussir, faire les choses bien. Je suis un compétiteur.”
Sekou Macalou a remplacé Jonathan Danty très tôt lors du match contre l’Afrique du Sud, en novembre dernier. Il affirme qu’il ne s’attendait vraiment pas à jouer autant de temps. Extrait:
“Quand on m’a appelé, je n’y croyais pas trop. Je ne m’attendais pas à jouer aussi longtemps. Je pensais que je pouvais dépanner cinq ou dix minutes, et que Jonathan allait revenir. Mais une fois que j’ai compris que ce n’était pas le cas, je me suis dit que c’était tout ou rien. Je n’ai pas réfléchi et j’ai pensé que j’allais faire ce qu’on avait travaillé. Heureusement, le staff m’avait fait un peu tourner pendant les entraînements. Je n’étais pas trop perdu et mes partenaires m’ont bien aidé.”
Surtout, il appréhendait de croiser la route de Cheslin Kolbe. Extrait:
“Franchement, j’avais beaucoup, beaucoup d’appréhension. (Rire) J’ai pensé : “Non, pas lui, tout le monde sauf lui !” Finalement, je me suis dit que j’étais en face du meilleur et qu’au moins, je n’allais pas me relâcher. C’était un bon test.”
Pour conclure, il concède qu’il est un peu frustrant d’être polyvalent et donc de représenter le joueur idéal pour débuter sur le banc des remplaçants. Extrait:
“Évidemment que l’on en veut toujours plus. J’aimerais bien démarrer les matches. Mais si l’équipe gagne et que je ne rentre que deux minutes, ça ne me dérange pas.
Tout cela peut aussi vous permettre d’être retenu pour la prochaine Coupe du monde.”