Le troisième ligne centre du XV de France, Grégory Alldritt s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer divers sujets autour des Bleus.
Il affirme dans un premier temps que ce record de 18 victoires consécutives détenu par la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre reste un objectif très excitant. Extrait:
“C’est toujours intéressant de marquer l’histoire. Ce groupe veut créer son histoire, d’ailleurs. Alors, oui, il y a des records de victoires, etc. Mais quand je me lève le matin, c’est pour gagner des trophées. C’est ce qui permet de vivre des moments inoubliables. En soi, soulever une coupe, c’est chouette mais les émotions que ça peut procurer, quand on les partage avec les supporters, sont aussi importantes. C’est ce que l’on veut vivre au maximum.
Le message à retenir est que le 6 Nations est une compétition très relevée. Et que tout peut arriver à chaque édition. Ça confirme ce que l’on s’est dit : il ne faut pas se dire que le trophée est à nous et qu’il faut le défendre. C’est un nouveau titre à gagner, point barre. Nous savons très bien à quel point le Tournoi est dur à remporter. Pendant deux ans, on a échoué d’un rien. Il va falloir attaquer très fort.”
Par ailleurs, le Rochelais a évoqué son poids. A ses débuts, il pesait 118 kilos. Désormais, il pèse moins lourd. Il explique pourquoi. Extrait:
“Disons que ces 118 kg étaient venus un peu trop naturellement (petit rire). J’ai toujours eu plus tendance à prendre du poids facilement qu’à en perdre. C’est ce qui m’a valu de grosses séances physiques en arrivant à La Rochelle pour descendre aux alentours des 112 kg. Pendant les six premiers mois, j’ai dû adapter mon corps afin de me plier aux exigences du Top 14. L’objectif était de perdre du poids pour avoir plus de capacité de déplacement et gagner en vitesse. Je me suis rapidement senti moins lourd.
Ce n’est pas quelque chose qui me tracasse, non. Je n’ai jamais eu d’objectif chiffré. Louis Picamoles était à 115 kg, par exemple, il y en a qui sont à beaucoup plus. Dans le fond, je suis attaché au fait qu’il n’y ait pas de stéréotypes dans le rugby moderne. J’ai l’impression que, pendant longtemps, il y avait des cases à cocher. Je suis content de voir que différents profils peuvent s’exprimer à mon poste.”
Son poids de forme ? 114 kilos. Extrait:
“Je suis à 114. C’est à ce niveau que je me sens bien. Je commence à connaître mon corps, je sais me réguler quasiment tout seul. Je continue de me renforcer. Si je prends du poids et que je me sens encore plus fort, tant mieux, mais je ne suis pas dans une optique de me forcer à prendre des kilos. Peser plus pourrait nuire à ma mobilité. Et puis l’on voit aussi beaucoup de joueurs très costauds, très musclés qui se blessent souvent. Je touche du bois, j’ai plutôt tendance à éviter les blessures (Il lève les yeux). Maintenant que j’ai dit ça, c’est sûr que…”
Pour conclure, Grégory Alldritt avoue ne pas forcément être un grand fan de musculation. Extrait:
“Ce n’est pas que je n’aime pas mais disons que ce que je préfère, c’est être sur le terrain, pas en salle. À travers la musculation, il y a des exercices pensés pour améliorer des aspects de notre jeu et l’on ne s’en rend pas compte tout de suite de leurs bienfaits. Avec le temps, on comprend que l’on fait ça pour notre bien. De manière générale, ce que j’aime, c’est transpirer, faire du sport. Ça, j’adore.”