Le président du Stade Rochelais, Vincent Merling n’a pas du tout apprécié le communiqué publié par la Ligue Nationale de Rugby prenant acte de la désignation d’Alexandre Martinez comme président intérimaire de la Fédération Française de Rugby.
Interrogé via Sud-Ouest, ce-dernier peste contre le fait que les clubs n’aient pas été consultés. Extrait:
“Mal, bien évidemment. Tous les présidents de club n’ont pas été consultés par le bureau avant la publication de ce communiqué. Or la majorité d’entre nous, et moi en particulier, ne l’approuvons pas. Je ne me sens pas du tout solidaire de ce texte qui a été écrit trop rapidement, je pense, par le président René Bouscatel et quelques dirigeants du bureau.”
Il réclame des explications. Extrait:
“On a demandé une réunion de présidents pour cela. En réalité, nous nous en tenons toujours à la décision prise par l’ensemble des clubs en faveur d’une nouvelle élection au comité directeur de la FFR afin de donner une légitimité démocratique à la gouvernance fédérale. Cela conformément à la demande de notre ministère de tutelle. Or aujourd’hui, le communiqué en question ne va pas dans le sens qui avait été pourtant approuvé par la majorité. C’est inacceptable !
Il n’y a pas de scission. Mais toute décision concernant l’ensemble des clubs pro doit être prise après consultation. Or, alors que le communiqué invite à l’apaisement et au travail en commun, je refuse de cautionner cette gouvernance intérimaire à la FFR. Il n’est pas question de travailler de concert avec le trésorier de la FFR (Alexandre Martinez), désormais président, et les anciens lieutenants de Bernard Laporte.”
Selon lui, la Ligue a tout intérêt à rapidement se rendre compte de son erreur. Extrait:
“Je pense que le bureau va se rendre compte qu’il a pris une décision à tort. Une consultation de l’ensemble des présidents via une visio-conférence, très facile à organiser, aurait d’ailleurs pu leur démontrer qu’ils étaient dans une erreur stratégique. Je rappelle que le président a été élu en déclarant – et je l’approuve – qu’il souhaitait que ce soit les clubs qui prennent les décisions importantes. Et non que le bureau impose quoi que ce soit.
Mais aujourd’hui, on veut sortir de cette situation inacceptable qui porte atteinte à l’image de notre rugby. Et pour cela, il faut que le comité directeur organise de nouvelles élections. Peut-être que les mêmes dirigeants seront reconduits dans leurs rôles, mais elles permettront au moins de retrouver une légitimité démocratique. C’est ce qu’on demande depuis toujours alors que le communiqué de la Ligue laisse penser que les choses sont rentrées dans l’ordre et qu’on va pouvoir continuer à travailler dans l’intérêt supérieur du rugby et de la Coupe du monde. Foutaises ! Ce n’est pas vrai.”