Lors d’un entretien accordé à La Dépêche, le président du Castres Olympique, Pierre-Yves Revol s’est confié au sujet du licenciement de son manager Pierre-Henry Broncan.
Selon lui, son technicien n’était plus en mesure de sauver le Castres Olympique de la relégation. Extrait:
« Jamais je n’aurais pris cette décision si notre club, sans parler de qualification, avait été simplement en bonne position d’assurer selon toute probabilité son maintien. J’aurais alors attendu et procédé à des réglages en fin de saison. Jamais je n’aurais pris cette décision si j’avais ressenti que Pierre-Henry Broncan avait encore assez de ressources pour changer le cours des choses. Mais de mon point de vue ce n’était plus vraiment le cas. Même si je sais que le changement ne nous apporte aucune garantie, j’ai estimé en conscience qu’il fallait le faire pour tenter d’inverser le cours des choses. »
Il précise que la décision n’a pas été facile à prendre. Extrait:
« Cette décision n’est d’ailleurs pas un soulagement pour moi car je n’ai jamais été en conflit avec lui. J’ai apprécié sa passion, son authenticité, sa générosité et je connais ses compétences. Je suis allé le chercher à Bath en tant qu’adjoint, je l’ai promu manager et nous avons vécu une formidable aventure ensemble… Pour tout cela j’ai de la reconnaissance envers lui et j’espère qu’elle est réciproque. Je sais aussi que son profil correspondait bien à notre environnement et à notre politique. Donc pour en arriver à ce changement vous comprenez bien qu’il fallait que j’en ressente l’impérieuse nécessité et je crois savoir discerner quand une dynamique de groupe est cassée. Depuis 35 ans que je m’occupe du club il n’est jamais descendu en division inférieure. C’est l’un des trois ou quatre clubs français à être toujours resté dans l’élite. Quand elle est danger, la sauvegarde de l’institution prime sur n’importe quelle autre considération. »
Dans la foulée, il explique sa décision de recruter Jeremy Davidson. Extrait:
« Il connaît bien et aime le club, la ville, et notre environnement auquel il est toujours resté attaché. C’est peut-être un détail mais qui compte. Je le connais aussi très bien pour l’avoir recruté en 1998 puis l’avoir vu débuté ici en tant qu’entraîneur adjoint. J’ai toujours conservé des relations avec lui et suivi son parcours d’entraîneur avec attention. C’est un homme très volontaire qui a accepté des challenges difficiles comme celui d’entraîner avec succès durant près de 6 ans à Aurillac dans le Cantal ou de faire remonter Brive en Top 14. Ce n’est peut-être pas un entraîneur médiatique mais ça ne nous gêne pas du tout. C’est aussi un expert de la conquête domaine dans lequel nous devons nous améliorer. Et j’ajoute que dans notre situation il nous fallait une personne en capacité de s’intégrer très vite. »