Le troisième ligne Toulousain Anthony Jelonch s’est sérieusement blessé à un genou lors du match contre l’Ecosse, il y a deux semaines.
Sa saison est terminée. Il pourrait d’ailleurs manquer la Coupe du monde.
C’est le Toulousain François Cros qui le remplacera en troisième ligne, ce samedi contre l’Angleterre.
Interrogé via L’équipe, l’ancien troisième ligne international Français Olivier Magne n’a pas manqué de dire le plus grand bien de François Cros.
Il explique pourquoi François Cros a totalement sa place en équipe de France. Extrait:
« François Cros et Anthony Jelonch ont des profils assez similaires et se ressemblent beaucoup. Ce sont des mecs de la campagne, très attachés à la famille, à la ruralité. Anthony a les pieds scotchés au sol, c’est un terrien. Il est naturellement plus costaud que François qui, lui, ne manque jamais un plaquage. François a évolué ces dernières années en s’entraînant beaucoup pour se densifier. François a un profil plus aérien.
La touche est une tâche à laquelle il se plie aussi parfaitement. Il le fait d’ailleurs très bien. Il sera certainement moins recherché que Charles Ollivon mais c’est une option en plus. Il a cette capacité à choisir les bons espaces libres. En fonction de la liberté accordée en touche, il sait se placer au bon endroit mais aussi exécuter parfaitement les bons gestes. Il est très appliqué. C’est un garçon très intelligent, d’une analyse très précise du jeu. C’est un fin stratège. C’est un garçon qui lit très bien le jeu de l’adversaire et qui voit très bien comment le jeu va évoluer dans un futur proche.
Par rapport à Anthony, qui est un peu plus taiseux, François prend davantage la parole, sachant qu’il était capitaine et leader chez les moins de 20 ans. J’ai toujours pensé que François était le capitaine idoine pour les Bleus. Ça sonne pour moi comme une évidence. Ça pourrait peut-être libérer Antoine Dupont, même si je ne sais pas s’il en a besoin tellement il est imperturbable… Avec les moins de 20, quand il y avait un peu la pagaille sur le terrain, François montait parfois un peu la voix et tout le monde se taisait. Il sait diriger de manière simple sans être autoritaire. Ça s’appelle du charisme. »