L’ancien capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir s’est confié via L’équipe pour exprimer son enthousiasme suite au Tournoi effectué par les Bleus.
Dans un premier temps, il affirme que l’équipe de France est redoutable dans les contres. Extrait:
“La première chose qui me vient en tête en repensant au Tournoi de cette équipe de France, c’est son réalisme offensif. On l’a encore vu face au pays de Galles, elle marque presque chaque fois qu’elle entre dans les 22 m adverses. C’est exceptionnel. C’est une machine à contres. Je la trouve d’ailleurs de plus en plus efficace sur ces situations. C’est très difficile d’affronter ce genre d’équipe, parce que la capacité à sanctionner l’erreur génère une pression mentale sur l’adversaire.”
Il encense aussi les Bleus dans le secteur des rucks. Extrait:
“En plus, au fil de ce Tournoi, les Bleus ont pu réutiliser leur arme défensive favorite : le contest dans les rucks. Est-ce l’arbitrage qui est revenu en arrière par rapport au début de la compétition ? Je ne sais pas, mais force est de constater que les Français sont redevenus performants, et qu’ils ont su s’adapter.”
Il évoque également les nouveaux leaders qui ont émergé au sein des Bleus. Extrait:
“J’ai aussi aimé la capacité de cette équipe à générer de nouveaux leaders. Pendant ce Tournoi ont émergé Flament et Ramos, qui ne sont pas de simples joueurs, mais des fers de lance. Le match face aux Gallois a confirmé Ramos comme le titulaire à l’arrière, pour sa précision au pied, ses prises d’initiatives, sa complicité très toulousaine avec Ntamack, que je n’avais pas vu aussi à l’aise pour impulser depuis longtemps. La France finit deuxième, mais elle n’a pas de regrets à avoir. On peut se dire qu’elle a déjoué à Dublin ou qu’elle n’était pas aussi en forme que ce samedi, mais le constat est que ce jour-là, l’Irlande l’a étouffée. Et il ne faut pas oublier qu’elle a été secouée par l’Italie et l’Écosse.”
Pour conclure, Thierry Dusautoir affirme ne jamais avoir ressenti une équipe de France si sereine. Extrait:
“J’ai disputé trois Coupes du monde, et je n’ai jamais fait partie d’une équipe de France aussi sereine. Ça ne veut pas dire qu’elle gagnera le Mondial. Il ne faut pas verser dans l’optimisme ou le pessimisme, il faut prendre cette équipe pour ce qu’elle est : une des meilleurs au monde, mais qui a encore du travail – notamment sur les attaques placées – et dont les joueurs vont devoir disputer le Top 14 et la Coupe d’Europe, avec les risques que l’on connaît.”