Dans sa chronique publiée dans le Midi Olympique, l’ancien international Français Richard Dourthe s’est totalement enflammé suite à la victoire bonifiée du XV de France contre le Pays-de-Galles.
Plus globalement il a énormément apprécié les prestations effectuées par les Bleus dans ce Tournoi des Six-Nations.
Ainsi, ce-dernier estime que l’équipe de France a le meilleur axe 2-8-9-10-15 au monde.
Il s’explique. Extrait:
“Toute ma vie, j’ai entendu parler de l’épine dorsale d’une équipe de rugby. Toute ma vie, on m’a répété que sans un axe « 2-8-9-10-15 » maître de son sujet, on ne pourrait jamais rien gagné. Ce n’est pas juste un concept, du jus de cerveau de prof de gym ou la théorie fumeuse d’un académicien. C’est une réalité incontournable et je suis aujourd’hui heureux de constater qu’à six mois d’une Coupe du monde à la piaule, l’équipe de France possède à mes yeux la meilleure épine dorsale du circuit.
Comment ça, j’exagère ? Dites-moi que Julien Marchand a un seul rival sur la planète au poste de talonneur, quand bien même j’adore le Springbok Malcolm Marx ? Dites-moi qu’il existe actuel-lement un meilleur numéro 8 que Gregory Alldritt, quand bien même Ardie Savea me fasse un peu flipper ? Parce qu’entre nous, le troisième ligne rochelais – qui avait certes invité son cousin aux deux premiers matchs du Tournoi – marche sur l’eau depuis quinze jours, fait mal à tout le monde et frôle la perfection puis-que sur les quatre-vingts dernières minutes, il a juste fait une micro faute en fin de match, contre Galles.
Romain Ntamack ? Il plane au-dessus des autres ouvreurs de la compétition et, après avoir joué avec Marcus Smith comme un chat avec une souris, il a montré à Dan Biggar que le poids des ans commençait pour le Diable Rouge à se faire sentir : sur ces deux dernières rencontres du Tournoi, « NTK » a clos le débat sur son duel avec Matthieu Jalibert, que j’aime par ailleurs beaucoup. Romain ? En fait, t’as toujours l’impression qu’il joue à deux à l’heure, qu’il est là sans y être et en un instant, il se réveille, accélère, troue la défense adverse et creuse l’écart au score.
Thomas Ramos, s’il n’aura jamais la longueur au pied de Melvyn Jaminet, a pour lui un panel offensif que n’ont pas ses concurrents au poste, en témoigne son cadrage débordement en fin de rencontre sur Louis Rees-Zammit, l’homme le plus rapide du pays de Galles, et la passe décisive pour Damian Penaud qui suivit. Je ne vous ferai pas l’offense, enfin, d’évoquer les qualités d’Antoine Dupont, vous les connaissez tout aussi bien que moi.
Dès lors, qui ira chercher ces mecs-là pour leur dire, demain : «Je suis meilleur que toi ! »? Qui ira leur taper sur l’épaule et leur lancer, en bombant le torse : « Bouge-toi de là, c’est ma place ! »? Personne, évidemment. Et puisque j’entends aussi, ici et là, des réserves émises à l’encontre d’une autre de nos stars, à savoir Damian Penaud, je me lève et je hurle : si vous voulez dans votre équipe un ailier qui plaque, prenez un troisième ligne, collez-lui le numéro 14 et lais-sez Damian Penaud dans la mienne !
Franchement ? Je me cogne qu’un ailier défende ou pas. Moi, je veux qu’il marque ! Et ce plaquage que rate Penaud en fin de match et alors que l’on mène de trente points, il ne l’aurait pas manqué dans un contexte plus chaud. Alors, foutez donc la paix à « cheval » : le XV de France n’a pas eu de finisseur comme lui depuis des lunes…”