Le Biarritz Olympique a totalement coulé ce vendredi soir, à domicile contre Béziers.
Les locaux se sont pris une terrible claque à Aguiléra : 42 – 17.
Il s’agit de la quatrième défaite consécutive pour les Basques qui voient les barrages s’éloigner.
Interrogé via Franc Bleu, le pilier du BO, Baptiste Erdocio n’a pas fait dans la langue de bois.
Il a pesté contre l’attitude de son équipe. Extrait:
“En fait, on fait beaucoup trop de fautes. On aurait dit des éléphants sur le terrain, on n’arrivait pas à bouger. Ils ont mis un peu de rythme et une fois dans notre camp, bam ! Pénalité, et trois points. Je ne sais pas combien on a fait de fautes, mais je pense que c’est beaucoup trop pour espérer quelque chose en championnat.
42 points à Aguiléra, ça n’arrive pas souvent. Ça fait très mal à la tête. Moi, personnellement, c’est un peu un sentiment de honte de prendre 42 points ici et ça fait vraiment mal à la tête. On rentre bien dans le match, on marque d’entrée. Et après, la défense de Béziers nous met en difficulté et ils nous prennent à la gorge et on n’arrive pas à trouver de solution. Et voilà, et on les a laissés espérer. Je ne veux pas dire qu’on a baissé les bras parce qu’on a quand-même essayé tout au long de la partie d’envoyer du jeu, mais voilà, c’était très compliqué ce soir. Il y a des regrets de ne pas finir dans les six, c’est évident.”
Le demi-de-mêlée Barnabé Couilloud a poussé son coup de gueule. Extrait:
“Il va falloir arrêter de se mentir et de croire à la qualif’, qu’on peut encore y arriver. C’est non. Sur les quatre derniers matches, on a fait quatre défaites. On va se remettre en question. J’espère que tout le monde dans le club va se remettre en question, parce que c’est important et parce que c’est pour ça qu’on perd les matches. Alors oui, les joueurs nous sommes les premiers sur le terrain. Mais nous tous, il faut qu’on se remette en question parce qu’il faut finir la saison. Il faut que les joueurs qui seront au club l’an prochain arrivent à basculer pour la saison prochaine.
Je ne sais pas si le fond est touché. J’espère, oui, parce que si on continue de creuser on va aller très loin dans le mauvais sens. Je pense que personne n’a démissionné. Personne n’a baissé les bras, mais je pense qu’il y a beaucoup de joueurs qui ont des choses en tête. Mais je pense que vous comme nous, quand vous êtes dans votre travail, si vous avez des soucis à côté, ça se ressent sur votre job. Nous, c’est pareil. Il y a beaucoup de joueurs qui avaient des interrogations ou des questions et qui attendaient des réponses. Ça n’aide pas à faire à faire des bons matches, à se focaliser à 100 % sur notre jeu, notre état d’esprit. Mais il faut s’accrocher jusqu’au bout. C’est plus facile à dire qu’à faire.”
Le manager Matthew Clarkin ne peut que constater les dégâts. Extrait:
“On arrive à un point vers lequel on se dirige depuis un petit moment. Donc au bout d’un moment, c’est compliqué parce que je ne peux pas en vouloir ni au staff ni aux joueurs. C’est juste un contexte, c’est une réalité qui nous amène ici et malheureusement maintenant, il faut qu’on assume. Il faut qu’en rende à nos supporters, à nos partenaires, ce qu’ils nous donnent, et essayer de terminer de la meilleure des façons possible.
J’entends souvent le mot regret et je suis d’accord avec ça. Cette année, on ne saura jamais ce que ce groupe était capable de faire. J’ai l’impression que depuis le mois de septembre, on bricole, on galère, et il y a toujours un truc qui arrive soit en face, soit par derrière, soit par le côté… Il y a toujours un truc qui arrive. C’est regrettable pour le groupe, pour le staff, tous ceux qui bossent tous les jours, c’est difficile. Les ambitions en début d’année étaient cohérentes. Donc c’est un échec. Mais encore une fois, la partie difficile, c’est que je ne peux pas en vouloir à qui que ce soit. Dans le groupe staff / joueur, tout le monde a fait un maximum d’efforts. Mais voilà, à la fin, l’objectif qui était les phases finales passe à la trappe.“