Arrivé à Bayonne l’été dernier en provenance du Racing 92, le demi-de-mêlée Maxime Machenaud connait une saison 2022 / 2023 délicate.
Ce-dernier n’arrive pas à enchaîner les bonnes prestations avec sa nouvelle formation et se dit forcément frustré par la situation.
Interrogé via Rugbyrama, Maxime Machenaud explique espérer faire une belle fin de saison suite à la blessure contractée par Guillaume Rouet. Extrait:
“Je vais avoir du temps de jeu, je vais avoir l’occasion de prendre du plaisir sur le terrain pour qu’on finisse au mieux la saison collectivement et personnellement. C’est triste pour Guillaume. Déjà, c’est douloureux et il aurait mérité de finir la saison avec le groupe. L’objectif collectif est forcément atteint, donc il y aura peut-être moins de crainte que si on avait dû jouer le maintien.
Entre les pépins physiques et les contre-performances en début de saison, j’ai eu peu d’occasions pour enchaîner. Je suis très content de pouvoir le faire. C’est à moi, maintenant, de bien travailler pour avoir des performances abouties.”
Il revient sur son début de saison très compliqué. Extrait:
“Il y avait beaucoup d’attente envers moi, j’en avais aussi beaucoup envers moi-même. J’aurais aimé avoir un rôle plus important, mais c’est difficile lorsque tu arrives blessé dans un club. Tu en prends un petit coup au moral. Après, le plus important, c’est de ne rien lâcher et d’essayer de revenir à mon meilleur niveau pour aider l’équipe. Je veux me faire plaisir. C’est en ayant cette notion que je retrouverai mon niveau.”
Il avoue avoir été en colère envers lui-même. Extrait:
“Tu sens que, des fois, tu peux décevoir certaines personnes. C’est toujours difficile. Mais j’étais plus en colère envers moi-même. Si c’était à refaire, peut-être que je ne l’aurais pas refait. À chaque fois, quand même, j’essaye de ne pas tricher, de tout donner. Mais il y a des fois où ça ne marche pas, où tu es dans une spirale négative. Tu essayes alors de trouver cette confiance avec des images positives dans la tête pour réenclencher une dynamique. C’est ce que j’essaye de faire actuellement pour arriver à aider l’équipe au maximum.”
Il tente d’expliquer dans la foulée ses difficultés. Extrait:
“J’ai peut-être sous-estimé ce changement de vie, que ce soit personnel au niveau d’un club, mais aussi le changement familial. Quand tu as trois enfants, tu changes toutes tes habitudes, tes repères. Peut-être que je ne les ai pas trouvés rapidement. Je n’étais pas forcément bien dans mon quotidien, au niveau de l’extra-sportif. J’ai retrouvé un certain confort depuis février ou mars. Dans la tête, ça me permet de me libérer, de retrouver des repères et de me sentir mieux dans un collectif. C’est un tout. Maintenant, c’est derrière moi et je regarde vers l’avant.
Le public ? J’essaye de ne pas y faire attention, car c’est quelque chose que je ne peux pas contrôler. Je ne l’ai pas forcément ressenti aussi. Bayonne est un club avec beaucoup de ferveur et au contraire, c’est ce que je suis venu chercher aussi. Je ne vais pas m’en plaindre, au contraire. Ça me tire plus vers le haut.
C’est vraiment le manque de repères au niveau extra-sportif et collectif dans le rugby. J’ai complètement changé de structure rugbystique, de lancements. J’étais dans mon confort depuis dix ans, je connaissais tout par coeur. Des fois, un peu trop. Maintenant, c’est à moi de regarder vers l’avant.”
Il n’a cependant jamais douté de son choix de rejoindre Bayonne. Extrait:
“Je suis persuadé que j’ai fait le bon choix. C’est ce dont j’avais envie. Il suffisait de retrouver des repères personnels et familiaux, pour que je me sente bien dans ce nouveau club.”