Le trois-quarts centre Palois Yvan Reilhac verra son contrat arriver à terme au mois de juin prochain.
Ce-dernier ne sera pas conservé par les dirigeants du club Béarnais.
Interrogé via L’équipe, l’ancien Montpelliérain avoue être très affecté par la situation. Extrait:
“Je m’accroche mais il ne reste plus beaucoup de branches auxquelles s’accrocher… J’essaie de faire en sorte que le joueur n’empiète pas sur l’homme. La situation m’affecte au quotidien. Quand je suis à l’entraînement, je me donne à fond, je fais tous les efforts que je peux, et je travaille dur pour être prêt si on fait appel à moi. Beaucoup de gens de mon entourage me demandent : “Alors, tu vas où, tu fais quoi ?” Ils ne comprennent pas forcément pourquoi et comment j’en suis arrivé là.”
Il explique comment tout a basculé du mauvais côté pour lui. Extrait:
“À Montpellier, la chute a été assez rude. Mon statut a changé très vite. Philippe Saint-André m’avait bien fait comprendre qu’il ne comptait pas sur moi. C’était dur à accepter. J’ai eu l’opportunité de partir à Pau pour relancer ma carrière, jouer au rugby et retrouver le moral. En arrivant, j’ai joué et ça s’est plutôt bien passé. Mais quand tout le monde est revenu, je n’ai plus joué, pas que pour des raisons sportives mais aussi extra-sportives, alors que j’ai toujours un comportement impeccable. J’ai hâte que la roue tourne.
Il y a toujours eu une histoire de contrat. À l’époque, à Montpellier, c’était plus le salaire. Là, c’est davantage le contrat. C’est dur. Si je dois faire un bilan de mon passage à Pau, qui se terminera dans pas très longtemps, je peux dire que c’était une très belle expérience humaine. J’ai découvert autre chose que Montpellier et rencontré un groupe incroyable. Sportivement, c’est un gros échec.”
Surtout, il affirme ne jamais avoir été autant en forme qu’en ce moment. Extrait:
“Je pense que je n’ai jamais été aussi en forme qu’aujourd’hui, et je ne peux pas me montrer. Les clubs se disent que je ne jouais pas à Montpellier et maintenant à Pau. Ils se posent des questions. Ce n’est pas du tout à mon avantage. J’ai confiance en moi, je sais ce que je vaux, et ce que je peux apporter à une équipe. Je veux trouver un projet et m’investir à fond pour montrer que je suis encore là.”
Yvan Reilhac attend désormais de trouver une issue. Il envisage la Pro D2. Extrait:
“Depuis que je suis en fin de contrat, on se dit avec mon agent que ça se décantera le mois suivant. Mais ça ne se décante pas. C’est assez stressant de ne pas savoir ce que l’on fera et où on sera dans deux mois. Avec ma compagne, on est dans le flou. On patiente, on n’a pas trop le choix. J’espère recevoir un appel positif de mon agent.
La Pro D2 ? Dans ma situation, je ne vais pas faire le difficile. Ça ne me dérange pas. Je sors de deux saisons difficiles. Je veux juste jouer, m’épanouir et qu’on ne parle pas de contrat ou de salaire.”