Le commentateur rugby de France Télévisions, Matthieu Lartot est actuellement victime d’une rechute d’une tumeur au niveau du genou.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier a annoncé publiquement qu’il allait devoir se faire amputer de la jambe droite pour éviter que les cellules cancéreuses ne se propagent.
Matthieu Lartot a expliqué que tout a commencé lors de son adolescence. Extrait:
“Quand j’étais adolescent, on m’a diagnostiqué un synovialosarcome (tumeur maligne siégeant au niveau des articulations). J’ai alors fait de la chimio, j’ai eu des traitements, on m’a posé une énorme prothèse de reconstruction et depuis vingt-cinq ans, je vis donc avec une jambe malade, une jambe raide avec laquelle je ne peux rien faire. […] Au stade, les gens m’interpellent d’ailleurs souvent : ils pensent que je me suis fait les ligaments. Moi, j’élude simplement les questions…”
Il a rapidement appris qu’il ne pourrait plus jamais faire de sport. Extrait:
“On m’a dit : “C’est terminé, vous ne ferez plus de sport”. J’ai eu un moment de digestion difficile mais j’ai foncé tête baissée. Surtout, mes parents ont tout absorbé pour moi et ont arrêté de vivre pendant deux ans. […] Aujourd’hui, c’est différent. J’ai dû annoncer les mauvaises nouvelles moi-même et pour autant, ça ne protège jamais totalement les autres : quand on parle de ça à ma fille au collège et même si je lui ai tout expliqué au préalable, elle est replongée malgré elle dans quelque chose de très sombre… C’est pareil pour mon fils, qui joue au rugby à Suresnes et passe son bac cette année… Par chance, mon épouse est d’une force incroyable.”
Il précise avoir eu peur d’annoncer son amputation à ses parents. Exstrait:
“Ils sont jeunes retraités et quand j’ai été leur annoncer la rechute, je n’étais pas serein… Je ne voulais pas les replonger dans leurs années noires ; je ne veux pas faire du mal aux gens que j’aime, voilà tout…”
Dans la foulée, Matthieu Lartot affirme qu’une telle récidive est extrêmement rare. Extrait:
“Certaines cellules que l’on avait irradiées n’ont pas disparu et un sarcome trois fois plus gros que le premier est apparu. Ces cellules malignes étaient simplement en sommeil et se sont récemment réveillées, ce qui est extrêmement rare. Le danger, c’est que ça se barre, que ça se dissémine dans d’autres parties du corps…”
C’est lors du dernier Tournoi des Six-Nations qu’il a compris que quelque chose n’allait pas. Extrait:
“J’ai vécu un Tournoi des 6 Nations assez difficile : je ne pouvais pas marcher sans avoir pris des anti-inflammatoires, je dormais très mal la nuit à cause des douleurs… Là, je me suis dit que quelque chose clochait mais j’ai serré les dents, j’ai fait un peu le con : je voulais terminer le Tournoi, voilà tout. […] Des douleurs, j’en ai toute ma vie au niveau de la jambe mais bon an mal an, je m’y suis habitué. Sauf que là, elles sont rapidement devenues insupportables…”