Le club de Clermont traverse une période délicate.
L’ASM ne se qualifiera pas pour les phases finales du Top 14 et a connu une saison mouvementée avec le licenciement de Jono Gibbes remplacé par Christophe Urios.
Interrogé via Midi Olympique, l’ouvreur Clermontois Anthony Belleau a expliqué avoir déjà connu des situations délicates en club, notamment avec le Rugby Club Toulonnais.
Selon lui, l’ASM est à un tournant de son histoire. Extrait:
“Des crises de club, j’en ai connu quelques-unes à Toulon (sourire). Il y a des gens qui étaient très surpris, qui ne savaient pas trop comment réagir. C’est sûr que la situation est délicate, je ne connais pas encore très bien le club, mais il est à un tournant de son histoire. Sur le terrain, la mayonnaise n’a pas pris, l’équipe a eu beaucoup de choses négatives à gérer, comme des blessures par exemple, qui ont fait que nous n’avons pas eu de stabilité nous permettant de développer quelque chose de fort autour du staff et de l’équipe.
À mon arrivée, l’objectif était de passer la seconde avec le projet mis en place par Jono Gibbes. Il y avait de bons indicateurs, mais d’autres n’ont pas décollé. Bref, c’est une saison riche en rebondissements dirons-nous. Avec le nouveau fonctionnement et le départ de certains joueurs historiques. Une page va se tourner la saison prochaine.”
Désormais, l’objectif de l’ASM est d’accrocher le top 8 pour une qualification en Champions Cup. Extrait:
“Malgré les intempéries, nous avons toujours gardé nos objectifs dans un champ de vision. Évidemment qu’il y a eu des périodes compliquées, mais personne n’a lâché, que cela soit avec Jono Gibbes ou Christophe Urios. Le top 6, ça relèverait du miracle, mais il y a cet objectif fort d’accrocher l’Europe, surtout quand on connaît l’histoire particulière entre le club et cette compétition. Nous devons terminer cette saison sur une note positive et offrir une belle fin aux joueurs qui vont partir. Bayonne est un magnifique challenge pour nous. C’est un promu très surprenant qui mérite sa place. Ils ont gagné tous leurs matchs à Jean-Dauger, et plus d’un en a été surpris. Nous savons l’importance qu’ils accordent à cette dernière à domicile pour conclure en beauté. Nous, nous nous souvenons du match aller qui est un peu le début de notre spirale négative. Ce jour-là, Bayonne avait eu plus d’envie, et je pense que ça a tourné dans les têtes de tout le monde à partir de ce match. J’espère que nous serons revanchards et que nous nous rattraperons.”
Pour conclure, Anthony Belleau confirme qu’il est plus facile de jouer dans un club où la stabilité prime. Extrait:
“C’est plus facile de jouer dans un club où la stabilité prime et où tous les indicateurs vont dans le bon sens. Ce n’est pas évident de changer de coach, de président, et de voir beaucoup de changements en interne dans la direction. La réalité est que quand il y a du changement, c’est sans doute qu’il devait y en avoir et que certaines choses ne se passaient pas correctement. Après, j’ai toujours cette phrase, un peu bateau, mais qui pour moi est juste : chaque personne doit faire son boulot.
L’entraîneur entraîne, le président préside et nous les joueurs, nous devons jouer, et le mieux possible. Nous avons été indirectement liés à tout ce qui a pu se passer, mais nous devons faire preuve de résilience. Les résultats n’ont pas été géniaux, il y a eu de la frustration, mais nous n’avons jamais lâché. Les supporters, les joueurs, le club : personne n’est satisfait, mais les efforts que nous faisons vont payer, même s’ils ne se voient pas tous actuellement. La saison n’a pas été évidente, mais elle nous rendra plus forts.”