Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, l’ouvreur Anthony Belleau a évoqué son départ de Toulon pour Clermont, en fin de saison dernière.
Il avoue connaitre une saison mitigée et ne pas être pleinement satisfait de ses prestations.
Il évoque une certaine adaptation nécessaire due à ce changement de club. Extrait:
“Il est à l’image de l’équipe, mitigé. C’était une grande découverte pour moi après huit années passées à Toulon, et j’ai dû m’adapter pour rentrer dans l’équipe et dans le projet. J’ai découvert un club qui a une immense histoire et un grand patrimoine. Cette image que l’ASM renvoie de l’extérieur, c’est-à-dire d’un club très carré, très structuré, c’est la vérité et ça engendre beaucoup de responsabilités. À titre personnel, c’était une, (il hésite), longue saison. J’aurais préféré qu’on performe plus, moi le premier, mais je garde des ambitions très élevées. Je travaille dur pour que les voyants soient au vert.”
Il revient ensuite sur son taux de réussite très bas face aux perches : 64,8%. Extrait:
“Ce rôle entraîne la lumière, et quand ça ne se passe pas bien, forcément il y a des critiques. J’aime quand les choses se passent correctement, donc je suis frustré, même si j’essaye toujours de garder le cap après des échecs. Quand vous êtes numéro 10, vous êtes responsable de la direction du jeu. Il faut être prêt à assumer ce rôle et à accepter ce qu’il peut engendrer de négatif. À moi d’être performant.”
Il ne manque pas de répondre à sa manière aux nombreuses critiques dont il est victime. Extrait:
“Il y a ceux qui parlent et qui brassent de l’air, et il y a ceux qui travaillent tous les jours. Moi, je sais que je bosse continuellement pour améliorer ce pourcentage. Dans cette histoire, je suis le premier frustré, car je travaille comme un dingue pour être davantage performant. Sur ce point précis, ma saison est négative. J’en suis le premier responsable et le premier déçu. Après, ce que les gens disent ou pensent, c’est leur problème. Je les laisse juger, et de mon côté, je travaille.
C’est un domaine où j’ai toujours été performant les années précédentes alors je ne dois pas lâcher. Je me suis beaucoup creusé la tête – que cela soit techniquement ou mentalement – pour m’améliorer. Je fais preuve de résilience, c’est comme cela que je fonctionne et ça ne m’empêche pas de garder la tête haute. Et puis cette saison, à l’image du week-end dernier, les poteaux et les barres transversales n’ont pas été souvent de mon côté (Anthony Belleau a tapé la barre transversale face au Stade français pour un total de 4/5, N.D.L.R.).”
Il se confie sur cet exercice du tir au but. Extrait:
“Avec les heures que j’y passe, si ce n’était pas un exercice qui me passionnait, j’espérerais vraiment que quelqu’un me dise d’arrêter tout de suite ! Évidemment que j’aime ça. Je me souviens quand j’étais petit, mon père m’avait construit des poteaux avec de grands tuyaux dans le jardin. J’ai toujours aimé taper dans le ballon, et je suis fier d’avoir ce rôle. C’est tellement satisfaisant et beau de le voir s’envoler en direction des poteaux, d’entendre la ferveur que ça engendre, l’engouement dans le public… Certes les responsabilités sont élevées et tu as de la frustration lors des échecs, mais avoir la chance de scorer pour son équipe : ça m’anime !”