Jean Abeilhou va commenter la finale de la Champions Cup entre le Leinster et le Stade Rochelais, ce samedi après-midi sur France Télévisions.
Et pour cause, ce-dernier remplace Matthieu Lartot, lequel est actuellement à l’arrêt pour soigner son cancer du genou.
Interrogé via L’équipe, Jean Abeilhou a évoqué ce retour sur France 2.
Il ne manque pas de rendre hommage à Matthieu Lartot. Extrait:
“Matthieu est un excellent commentateur, c’est une vraie responsabilité de le remplacer. Je lui souhaite beaucoup de courage, mais je sais qu’il a un mental à toute épreuve. L’autre jour, j’ai commenté La Rochelle – Exeter (47-28 en demi-finales, le 30 avril) et, par moments, des supporters rochelais portaient des panneaux affichant des messages de soutien. En les voyant à l’antenne, j’en ai parlé et cela m’a ému, presque comme si c’était pour moi. Pendant le match, Matthieu m’a envoyé un petit “Enjoy !” et, comme on adore le golf, je lui ai dit qu’on se ferait un parcours dès son retour.
On a dix matches à programmer sur France Télé, j’en ai déjà deux ou trois à commenter. Je souhaite vraiment qu’il soit présent avec nous début septembre pour assurer les commentaires des affiches. C’est son challenge, son but, c’est bien qu’il s’accroche à cela.”
Il avoue avoir très mal appris son remplacement par justement Matthieu Lartot en 2009. Extrait:
“Très mal parce que je l’ai appris par téléphone au dernier moment, quinze jours avant le début du Tournoi 2009. Une semaine avant, j’étais monté à Paris, on avait discuté avec Bilalian, on s’était serré la main et il ne m’avait rien dit. Humainement, je n’ai pas trouvé ça très élégant. Après, personne n’est propriétaire de son poste, surtout dans ce milieu. Lartot, c’était son choix, comme je l’avais été pour remplacer Salviac, c’est la roue qui tourne. Mais moi, je n’ai aucune animosité envers Matthieu.”
Pour autant, il n’a pas souhaité quitter France Télévisions. Extrait:
“Quand tu bosses dans le rugby, il n’y a pas beaucoup d’options, c’est soit France Télé, soit Canal. Je me suis posé la question à ce moment-là. J’étais tellement déçu. C’est humain… Mais je suis surtout resté fidèle à Rencontres à XV, je ne pouvais pas le quitter. Puis très vite est arrivée l’opportunité d’accompagner d’autres matches, comme la Pro D2 ou l’équipe de France femmes.”