L’ancien ouvreur international Anglais Jonny Wilkinson s’est confié via Le Parisien pour évoquer la Coupe du monde qui arrive à grands pas.
Ce-dernier a dans un premier temps encensé l’ouvreur du XV de France : Romain Ntamack. Extrait:
“Il est spontané, on sent qu’il joue avec l’esprit ouvert sur un terrain, qu’il est prêt à prendre la bonne décision au tout dernier moment. Tout est juste. Quand vous le voyez jouer, attaquer la ligne, vous vous dites qu’il peut faire deux ou trois choix différents jusqu’au bout. Ça se voit rien que dans son langage corporel. Ce n’est pas un gars rigide et prévisible.”
Le journaliste lui demande ensuite ce qu’il pense d’un ouvreur qui n’est pas le buteur de son équipe. Extrait:
“C’est un truc personnel, ça dépend de la personnalité des joueurs. Pour moi, ça n’est pas vraiment un choix en fait. C’est un truc qui doit vous guider, qui vous pousse à avoir des ballons dans le coffre de votre voiture et de vous arrêter vous entraîner si l’envie vous prend. Ça n’est pas juste un choix sportif, c’est presque un mode de vie. Un truc qu’il faut avoir en soi.”
Dans la foulée, il donne son avis sur le capitaine du XV de France : Antoine Dupont. Extrait:
“Tout n’est pas comme il y a deux ans, et tout ne doit pas l’être. Les défenseurs sont plus avertis du danger, les plans de jeu autour de lui ont évolué, on tente de diminuer ses options sur la pelouse. Mais tant qu’il continue d’explorer son talent, qu’il reste curieux sur ce qu’il peut apporter dans le jeu, il aura toujours cet impact sur son équipe, même si parfois il semble moins impressionnant. C’est ce qu’il fait, comme on peut le voir. Il ne faut pas toujours s’enfermer dans ce qu’on arrivait à faire il y a deux ou trois ans.”
Selon lui, il s’agit d’une opportunité ultime pour le XV de France, de jouer une Coupe du monde à domicile. Extrait:
“C’est l’opportunité ultime. Mais ce qu’il se passe à l’extérieur ne doit pas dominer la vie interne de l’équipe et les sentiments des joueurs. Il y aura beaucoup d’attention sur l’équipe, de gens qui parlent, de sollicitations de proches, les familles présentes, les ambitions des supporteurs, etc. Mais cette équipe doit se servir de cette énergie. S’ils arrivent à gérer ça, ils peuvent remporter cette Coupe du monde.”
Pour conclure, Jonny Wilkinson parle de cette lutte entre la France et l’Irlande qui s’annonce très rugueuse. Extrait:
“C’est à la France et à l’Irlande de voir si elles ont envie de jouer ce jeu du favori ou non. La France aurait pu mieux s’exprimer dans ce match, et elle le sait, mais ça va lui permettre d’arriver au Mondial avec un tout petit peu moins de regards braqués sur elle. Ça peut aussi lui donner une ambition, une idée claire du niveau à atteindre, et c’est puissant pour une équipe. Le danger d’être le grand favori, c’est aussi que les gens ne vous le laissent pas oublier. Et que ça peut jouer sur votre équipe.”