Il y a quelques jours, le manager du LOU Rugby Xavier Garbajosa s’est fait licencier par ses dirigeants en raison de problèmes en interne avec son groupe.
Dès l’annonce du licenciement de Xavier Garbajosa, un joueur Lyonnais a exprimé sa vive satisfaction, à savoir l’ouvreur Néo-Zélandais Lima Sopoaga.
Ce-dernier a notamment indiqué que Xavier Garbajosa aurait dû être limogé bien plus tôt dans la saison.
Dans une chronique diffusée via Midi Olympique, le journaliste Marc Duzan n’a pas manqué d’atomiser Lima Sopoaga après sa sortie médiatique.
Attention, ça décape. Extrait:
“J’ai lu avec attention ce que racontait la semaine dernière Lima Sopoaga à nos confrères de l’AFP, au sujet de Xavier Garbajosa. « Il aurait dû être limogé plus tôt. C’est fait et j’en suis très content pour le club, pour les gars qui sont toujours là : parce que l’environnement n’a pas été terrible pendant une bonne partie de la saison. »
Je comprends ici que ce qui a toujours circulé à propos de «Garba » est probablement fondé : qu’il est un entraîneur talentueux, passionné mais que son rapport à l’autre est aussi parfois douloureux. J’en déduis enfin qu’à trop vouloir s’inspirer de Bernard Laporte, certains de ses anciens soldats en oublient que le management de Bernie ne convient finalement qu’à Bernie…
Ceci étant posé, je me demande néanmoins si celui qui fut l’ouvreur du Lou pendant deux ans n’aurait pas mieux fait de la fermer. Je me demande si en l’état, l’ancien All Black (16 sélections de 2015 à 2017) n’aurait pas dû rejoindre la Japan League où l’attendent quelques millions de yens avec, en tête, ce dicton gaulois que me chante bien souvent mon père : « Quand on monte à l’arbre, il faut avoir le cul propre… »
Que restera-t-il de Lima Sopoaga, payé trente fois le Smic par Roubert et Ginon, dans un an, un mois, une semaine ? Quel héritage, ou à défaut quel simple souvenir, laissera donc l’ancien meneur de jeu des Highlanders et des Tout Noir au Top 14 en général et à Lyon en particulier ? Onze maigres feuilles de matchs cette saison, la modeste stature de doublure de Léo Berdeu, un surpoids qu’il ne maîtrisa jamais vraiment et l’impression tenace qu’à force de recruter des All Blacks sur catalogue, les présidents de clubs en oublient que pour une franche réussite persistent dix échecs…
Quand je pense à Lima Sopoaga, moi, je vois un demi d’ouverture fébrile, fragile et qui, à 31-28 au stade Jean-Bouin, eut toutes les peines du monde à prendre ses responsabilités sur l’ultime action de la rencontre et finalement se risquer à frapper ce soir-là la pénalité du match nul.
Quand je pense à Lima Sopoaga, je ne vois rien d’autre qu’un immense talent arrivé cinq ans trop tard, en Top 14. Un talent gâché que ni Xavier Garbajosa, ni personne d’autre, n’aurait vraiment pu relancer…”