Le pilier droit international Français Mohamed Haouas s’est engagé en faveur du Biarritz Olympique pour les deux prochaines saisons, soit jusqu’au mois de juin 2025.
Ce-dernier a d’ailleurs trouvé un accord financier avec les dirigeants de l’ASM pour casser son contrat de trois saisons, lui qui n’était plus le bienvenu à Clermont.
Depuis l’annonce de la signature de Mohamed Haouas à Biarritz, le club Basque tente de justifier ce recrutement qui fait beaucoup parler.
L’association de supporters Miarritzeko Mutilak a d’ailleurs annoncé faire grève.
Plus précisément, cette association de supporter a annoncé ce lundi ne pas participer à la campagne de réabonnement pour 2023-2024 comme l’explique RMC SPORT.
“C’est vraiment la chose de trop, on n’ira plus au stade, mais on continuera de les encourager à l’extérieur, explique Alizée Desmars, membre de ce club de supporters. Je pensais que c’était une blague au début, un coup pour faire parler du BO dans la presse. Ça montre que le club n’a plus aucune valeur…”
“On nous dit que le rugby, c’est l’école de la vie. Les joueurs de l’équipe première, ce sont les idoles des jeunes. Quelle image tu leur renvoies ? En 2023, on parle assez de la place de la femme, on se bat et finalement on continue à médiatiser un homme qui frappe son épouse. C’est honteux !”
Une autre voix basque, bien connue, s’élève également contre cette signature: celle d’Anne Etchegoyen. La chanteuse avait publié un message sur les réseaux sociaux le week-end dernier, dans lequel elle déplorait l’arrivée de Mohamed Haouas à Biarritz. Pour elle, ce choix est incompréhensible. Extrait:
“En tant que maman, d’un fils qui joue au rugby, en tant que féministe, ça m’a beaucoup remué. C’est dur de se dire qu’il va arriver au Pays basque dans un rôle qui amène une représentativité. Je n’ai pas à juger son couple, ni sa personne. La question, c’est: est-ce que nous, la société, on doit accepter de cautionner ça ?”
Voici le communiqué publié par l’association de supporters Miarritzeko Mutilak :
“Depuis plus de 5 ans, les insultes, les menaces, les moqueries, les fausses informations, un ego exacerbé, une politique de la haine, rythment le quotidien de notre club. Notre identité forte créée il y a 110 ans est, depuis 2018, bafouée. Nos valeurs profondément ancrées dans nos cœurs ne sont que constamment souillées.
La signature de Mohamed Haouas est l’apogée de ces insultes à nos valeurs. Pour nos membres, nos mères, nos sceurs, nos filles, et pour tous ceux qui se battent chaque jour contre les violences faites aux femmes, nous ne pouvons en aucun cas tolérer cette arrivée, même sous l’invocation de la Bible ou de n’importe quel autre livre religieux. Les faits pour lesquels il a été condamnés sont totalement incompatibles et diamétralement opposés à nos valeurs.
Ce recrutement, qui a tout l’air d’un nouveau coup médiatique de très mauvais goût, est une goutte d’eau de plus dans un vase renversé depuis longtemps. Mais celle-ci est n’est définitivement pas acceptable. C’est pour cela, après consultation auprès des membres, que Miarritzeko Mutilak ne participera pas à la campagne d’abonnements. Aucun drapeau, tambour ou autre ne sera présent à Aguiléra tant que ce joueur fera partie de l’effectif. L’association appelle tous les amoureux du BOPB, de ses valeurs et de son identité à faire de même.
Si quelques illuminés regroupés sur un groupe Facebook dédié à la gloire du gourou se réjouiront, nous avons bien conscience que les premières victimes de cette grève sont les joueurs. Nous restons quoi qu’il arrive, leur premier supporter, surtout après tout ce qu’ils ont donné l’an dernier malgré le climat détestable établi par les personnes qui les dirigent.
Cette décision, prise à contrecœur, n’est en aucun cas une mise en sommeil ou un arrêt de Miarritzeko Mutilak, bien au contraire. L’association sera très régulièrement présente à l’extérieur et soutiendra plus que jamais les équipes de jeunes. L’âme, l’identité et les valeurs du club battent dans nos cœurs. Elles n’ont pas de prix.
Le bureau directeur de l’association Miarritzeko Mutilak”
Communiqué officiel #MakeBiarritzHonestAgain pic.twitter.com/VX9yyL7PWp
— Miarritzeko Mutilak (@Miarritzeko) July 3, 2023
Du côté de la direction, le propriétaire de Biarritz Louis-Vincent Gave a reconnu lundi 3 juillet, dans une lettre adressée aux supporters du BO, avoir reçu de nombreux messages de désapprobation après une décision qui “a choqué certains”.
Le dirigeant écrit comprendre “le désarroi de certains supporters” mais ne pas le partager”, ajoutant que “parmi les fondations de notre société, la plus importante est celle du pardon”.
Le pardon!? Un mec qui ne sait pas se tenir, qui frappe sa femme, sur laquelle il a évidemment une emprise psychologique très forte exercée par la peur, par énervement (sic!), un type qui pénalise son équipe (Cf. Les cartons rouges), un type qui est multi récidiviste, etc…..Et vous voulez encore pardonner?! Quelle image vous renvoyez aux jeunes, quel message voulez-vous faire passer? Mon grand-père, basque, doit se retourner dans sa tombe.