Décidemment, le club de Biarritz semble gangréné et cela depuis plusieurs années.
Alors que les imbroglios ne cessent de s’enchaîner au sein du club Basque, voici qu’une nouvelle affaire voit le jour.
Selon les informations du journal Sud-Ouest, le talonneur Thomas Sauveterre n’était pas présent à la reprise de l’entrainement cette semaine. Il vient d’être papa et bénéficie de quelques jours de repos.
Surtout, Thomas Sauveterre ne souhaite pas rester à Biarritz.
Le club de Montpellier veut le recruter et il compte bien rejoindre le MHR en Top 14.
Le joueur s’est confié. Extrait:
« En fin d’année dernière, mon agent m’a informé que Montpellier était intéressé pour me reprendre. Dans son bureau, Jean-Baptiste Aldigé me donne sa parole qu’il me laissera partir si Montpellier vers la somme demandée.
En janvier, les deux clubs trouvent un accord verbal. Ensuite, les choses se sont bloquées et je n’ai plus eu de nouvelles. Puis j’ai appris par mon agent Jérôme Lollo que le MHR voulait payer mais que la destination de l’argent posait problème au club. Comme si la somme n’allait pas finir dans les caisses du Biarritz Olympique… »
De son côté, le manager de Montpellier, Philippe Saint-André a apporté sa vérité. Extrait:
« En octobre ou novembre, Jean-Baptiste Aldigé m’a appelé pour me demander si Thomas Sauveterre m’intéressait. Comme j’étais en train de perdre Vincent Giudicelli (pour Bayonne) et que Thomas Sauveterre est formé au club, j’ai répondu oui. Le sportif, c’était moi. Mais pour les modalités de contrat, c’est Jessica Casanova, la directrice générale adjointe, qui s’en est chargée. »
Celle-ci renvoie vers le juriste du club. Extrait:
« C’est le juriste qui est en charge de la partie administrative. »
Le juriste, Joris Loupien, renvoie vers elle à son tour.
Au cours de la saison, le club de Montpellier rédige un courrier à l’agent de Thomas Sauveterre. Extrait:
“Pour donner suite au rachat en cours du club par un nouveau repreneur (…) comme convenu, voici une proposition de contrat que le club souhaite formuler à Thomas Sauveterre dans l’éventualité où le joueur serait intéressé pour nous rejoindre et que le BOPB serait d’accord pour le libérer.”
Mais en raison de l’échec de la vente du Biarritz Olympique au repreneur, rien n’a été signé. Jean-Baptiste Aldigé refuse de libérer son talonneur.
A Montpellier, Thomas Sauveterre devait toucher un salaire de 8 000 euros nets par mois, pouvant aller jusqu’à 12 000 euros par mois. Tout tombe à l’eau.
Récemment, Thomas Sauveterre a écrit un courrier à Jean-Baptiste Aldigé. Extrait:
“Moi et ma famille n’avons pas à pâtir de vos machinations pour vos intérêts personnels.”
Le président contre-attaque sur l’article 64.1 des règlements de la Ligue Nationale de Rugby, qui stipule :
“En dehors de la dernière année de contrat en cours, et sauf accord préalable et écrit du président du club actuel du joueur ou de l’entraîneur sollicité, la présentation de toute proposition en vue de la conclusion d’un contrat est interdite.”
Cet interdit est régulièrement outrepassé à l’oral. Là, il y a une trace écrite. Jean-Baptiste Aldigé a envoyé un mail à la LNR pour demander qu’elle se saisisse du dossier. « Le club de rugby de Montpellier a débauché illégalement un salarié sous contrat de travail et a agi sans en informer le club de Biarritz », écrit-il, parlant de “manoeuvres frauduleuses”.
« Aucun accord de la SASP BOPB représentée par Jean-Baptiste Aldigé n’est intervenu pour la libération contractuelle de M. Sauveterre », poursuit-il.
De son côté, Thomas Sauveterre semble dépité. Extrait:
« Je voudrais ne pas avoir à choisir. Surtout vis-à-vis de mes coéquipiers avec qui je viens de passer une super saison. J’aimerais que Jean-Baptiste entende raison. »