Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le talonneur du Stade Rochelais, Pierre Bourgarit est revenu sur la défaite de son équipe en finale du Top 14 contre le Stade-Toulousain.
Actuellement avec le groupe France pour préparer la Coupe du monde, Pierre Bourgarit affirme avoir bien tourné la page et avoir évacué la frustration. Extrait:
“Non, sincèrement, la frustration est complètement évacuée, même si on croise des Toulousains tous les jours. Mais on est dans un autre contexte, avec d’autres objectifs. Il n’y avait pas le choix, de toute façon, il fallait très vite digérer cet échec.
Bien sûr, quand on se connecte sur les réseaux, on revoit assez facilement des images de ce match puisqu’elles tournent en boucle, et c’est toujours douloureux. Mais bon, c’est fait, et on a désormais tiré un trait là-dessus. Les Toulousains sont plus des copains que des adversaires aujourd’hui, et il y a en plus beaucoup de respect entre nous. Personne ne se branche jamais par rapport à ça.”
Il revient néanmoins sur la dernière action qui a été fatale pour le Stade Rochelais, avec l’essai de la gagne inscrit par Romain Ntamack. Extrait:
“Oui, d’autant que j’étais sorti du terrain depuis quelques minutes, et que j’ai dû y retourner après le K.-O. de Quentin Lespiaucq, pile pour cette fameuse action… La séquence défensive était longue, parce que cela faisait quatre-vingts minutes qu’on était dans le rouge, pour le dernier match de la saison. Après… Je me souviens surtout que lorsque nous nous sommes retrouvés sous les poteaux, même si on se dit qu’il restait encore quelques secondes et un dernier ballon, tout le monde savait que ce serait très délicat.
Toulouse sait gérer ces ballons-là. Et au coup de sifflet final, c’est très dur. Quatre minutes avant, tu te voyais grimper les marches du Stade de France avec le sourire, pas avec la gueule enfarinée… Mais, bon, malgré cela, on a tout de même réussi à faire un peu la fête entre nous, parce que la saison avait tout de même été belle, avec un titre à la clé. C’était moins difficile d’évacuer cette frustration, on va dire.”
Pierre Bourgarit ne cache pas que le fait d’enchaîner avec le groupe France lui a permis de digérer plus facilement cette défaite. Extrait:
“Dans notre malheur, on savait qu’on avait malgré tout la chance de ne pas être blessé et de pouvoir basculer très vite sur la Coupe du monde. Tout n’était pas noir. Ça a effectivement permis d’éviter de ressasser ces deux minutes pendant quatre ou cinq semaines, et il est certain que le fait d’arriver à Monaco quinze jours après la finale a contribué à passer à autre chose.”