Le talonneur Rochelais Pierre Bourgarit a été retenu dans le groupe France pour préparer la Coupe du monde avec les Bleus.
Ce-dernier se sait devancé par Julien Marchand et Peato Mauvaka dans la hiérarchie des talonneurs Français.
Dans les colonnes du Midi Olympique, il affirme que son côté râleur ne l’a certainement pas aidé à faire pencher la balance de son côté.
Il explique avoir un fort caractère. Extrait:
“Il est certain que cette image un peu négative du joueur qui râle et bougonne n’a pas forcément servi à faire pencher la balance de mon côté, à un moment donné… (sourire) C’était même plutôt un frein, clairement. J’en avais discuté avec le staff d’ici, aussi avec celui de La Rochelle. Mais bon… C’est aussi mon caractère, je n’ai jamais été le bon petit perdant et je ne le serai probablement jamais. J’essaie de travailler là-dessus en club, on a aussi la chance de pouvoir le faire avec les Bleus auprès de Roberta Antonini et Mickaël Campo. Il s’agit d’évacuer autant que possible ces mauvaises ondes et de l’exprimer différemment. Ça ne veut pas dire que mon tempérament a changé, simplement que j’essaie de l’exprimer différemment pour qu’il y ait le moins possible de répercussions sur le groupe.”
Pour changer, Pierre Bourgarit travaille sur lui-même. Il explique comment. Extrait:
“Par relativiser beaucoup de choses, d’abord. De prendre aussi sur moi, parce que tout ne peut pas venir comme ça. Le sentiment d’injustice, c’est vraiment quelque chose qui peut me faire bouillir. Quand on est sanctionné d’une pénalité que j’estime ne pas être méritée, j’ai tendance à l’exprimer de la mauvaise manière mais c’est justement là-dessus qu’il faut que je sois meilleur… Même si j’ai le sentiment d’y parvenir de mieux en mieux.”
Dans la foulée, le talonneur explique que désormais, le procès qu’on lui fait n’est pas forcément justifié. Extrait:
“Il y a eu une période où ce procès était justifié. Aujourd’hui, j’ai davantage l’impression qu’il s’agit d’une étiquette qui me colle à ma peau. Et quand on a une étiquette, ce n’est jamais facile de la décoller… Je pense pourtant que mon comportement a considérablement évolué par rapport à ce qu’il était il y a encore deux ans. Le problème est qu’il faut peu de choses pour se bâtir une réputation, et un temps fou pour la faire changer… Alors, je ne m’attarde pas plus que ça sur les commentaires que je peux lire ici ou là. Je sais précisément où j’en suis, je me donne les moyens pour aller où je veux.”