L’entraîneur des avants du XV de France, William Servat s’est confié via Actu Rugby pour évoquer la préparation des Bleus.
Ce-dernier explique dans un premier temps comment le staff Tricolore fait en sorte que les joueurs ne surjouent pas durant ces séances d’entraînements. Extrait:
Nous sommes à 42 depuis 4 ans. Nous avons une grosse majorité du groupe qui a participé à toutes les rencontres et a été très présente avec nous. Aujourd’hui, l’émergence de certains fait aussi que le groupe avance, mais au-delà de ça, nous avons pas mal de réunions autour de la préparation mentale. Nous mettons le JE au service du NOUS, et que le jeu soit ce qui est prioritaire dans notre préparation. Nous avons mis en place des modules autour de ça pour ne pas surjouer. Nous savons très bien que si nous surjouons, ça pourrait nuire à la performance de joueur. L’intérêt collectif est toujours supérieur. Nous avons un groupe qui vit bien, et agit pour le groupe.
Il met ensuite en valeur certains joueurs qui se donnent à 200% pour intégrer le groupe des 33. Il pense notamment au jeune Louis Bielle-Biarrey auteur d’une pointe de vitesse à 35 km/h. Extrait:
« Quand on voit Louis faire une pointe à 35km/h, ça marque les esprits. Il a énormément d’appétit. Un mec comme Tanga, il fait partie des joueurs qui comptent et avancent. (il montre du doigt une affiche représentant Thierry Dusautoir dans la salle). Vous avez là un joueur qui n’était pas dans la première liste en 2007, qui a été appelé en raison d’un blessé, et qui a fini un jour meilleur joueur du monde : ça peut donner de l’inspiration à tous. Nous avons fixé des objectifs avec certains joueurs : ils sont arrivés dans les conditions que nous attendions malgré la saison qu’ils ont vécue.
Pour mériter un maillot, il faut aller le chercher. Il n’y a pas de cadeau : nous sommes au niveau international. Ce serait galvauder l’intérêt du maillot que d’offrir une sélection. On a la chance d’avoir des joueurs qui se battent pour ça. »