Lors de cette préparation pour la Coupe du monde, les joueurs du groupe France bénéficient de plusieurs plages de repos pour se ressourcer en famille.
L’entraîneur des avants, William Servat s’est confié via Midi Olympique.
Il explique pourquoi ces moments en famille sont importants pour les joueurs. Extrait:
« C’est important puisque nous avons des périodes longues de préparation. Nous avons tous des familles, des amis, et avoir l’occasion de couper une semaine pour être avec sa famille ou ses proches, c’est bien. J’en ai parlé avec certains joueurs. Moi, pour la Coupe du monde que j’ai faite (en 2011), on n’a pas eu autant de libertés. Le week-end prochain, Fabien (Galthié) a pris la décision, avec nous bien sûr, de donner la possibilité de rentrer chez soi. Comme celle de se retrouver avec les familles à Capbreton. Les joueurs ont l’opportunité de se préparer physiquement, puisqu’ils n’étaient pas vraiment en vacances la semaine dernière et avaient du travail à faire, et ils effectuent leurs séances sérieusement. Ils sont tous revenus au poids fixé et au seuil de travail demandé. Pour générer de la confiance, il faut avoir de la confiance. Tout le monde a joué le jeu. Nous avons des garçons responsables, qui s’impliquent. »
Il explique aussi comment les Bleus doivent éviter de surjouer avant le Mondial. Extrait:
« On travaille avec ce groupe depuis quatre ans, avec une majorité de joueurs qui ont participé à de nombreuses rencontres et avec l’émergence de certains. Il avance et le jeu doit être prioritaire. Nous avons mis des modules en place dans notre cadre de vie pour que tout le monde ait des repères et évite de surjouer. Cela pourrait nuire à la performance du joueur et à l’intérêt collectif. Ce groupe vit bien, est heureux d’être ici. Chacun veut participer à cette émulation.
Dans notre sport, le collectif passe toujours avant l’individu, d’où l’intérêt d’avoir un groupe fort et que les joueurs puissent s’accorder les uns avec les autres. On a de la qualité sur le terrain et on a de la qualité humaine dans le groupe. Certains joueurs sont, pour beaucoup, dans les mêmes clubs, ont une relation très forte entre eux mais ne sont pas sectaires. Tout le monde entre très facilement dans l’effectif. Il y a une notion d’équipe, pour qu’elle soit resserrée et sache avancer, même dans des conditions particulières. Dès que les joueurs sont acteurs du projet, les groupes avancent. »
Il l’affirme : les joueurs sont au niveau attendu. Extrait:
« J’aurais plutôt été déçu s’ils n’avaient pas cet investissement. Les mecs sont au niveau auquel on les attend. Je parlais d’hommes responsables, c’est exactement ce qu’ils sont. Ils assument et sont bien présents. »
Le pilier droit Thomas Laclayat a quitté le groupe France, remplacé par Sipili Falatea. William Servat explique la décision du staff. Extrait:
« Thomas continue à travailler évidemment. Il arrivait de Pro D2 et a signé dans un grand club qu’est le Racing. Nous avons échangé avec les entraîneurs du Racing pour voir la préparation qu’il va maintenir. Thomas est toujours dans nos listes mais n’est pas aujourd’hui dans les 42, puisque Sipili Falatea a quelque part retrouvé sa place. C’est quelqu’un qui a fait tous les derniers matchs avec nous, qui a compté dans nos équipes. Mais Thomas a énormément évolué. Les premiers entraînements à Monaco ont été un peu difficiles pour lui mais il s’est accroché et a fait preuve d’abnégation. C’est un formidable joueur de rugby, on l’a vu avec Oyonnax et sur nos séances. Il mérite de postuler, s’est donné le droit de prétendre à une sélection. Il fait encore partie des plans. »
Il précise que Sipili Falatea est en forme. Extrait:
« Nous avions des garanties, d’autant que Thibaud (Giroud) a quelques contacts avec Bordeaux-Bègles évidemment. Nous étions en relation deux fois par semaine avec Sipili pour savoir il en était. Il est revenu de sa blessure. Bien sûr, par rapport à ceux qui ont démarré par le stage à Monaco, il a un petit retard physique. Mais il a aussi des facilités et va le combler. »