Le directeur de la performance du XV de France, Thibault Giroud s’est confié en conférence de presse, ce jeudi.
Et ce-dernier l’affirme : la séance du jour a été très difficile.
Il se dit très satisfait du travail effectué par les joueurs.
Il avoue même être impressionné par certains joueurs. Extrait:
« Aujourd’hui, c’était très dur. Ça fait un mois que ça l’est. Même la semaine où ils sont rentrés chez eux, il y a eu quatre grosses séquences. Cette semaine, on arrive au bout du premier bloc, avec une dernière journée demain (vendredi). Les gars jouent vraiment le jeu. On aurait pu avoir aujourd’hui quelques mecs qui se garaient, personne ne l’a fait. Ils se sont dépouillés. C’est top. Les joueurs me détestent encore plus (rires), mais ils font le job. Ce sont des moments particuliers à vivre dans une préparation. Pour certains joueurs, je ne m’attendais pas à un tel niveau d’implication. »
Il ne manque pas d’encenser le pilier droit Uini Atonio. Extrait:
« Uini Atonio par exemple, on s’est toujours posé la question de comment on allait pouvoir l’adapter pour pouvoir l’amener jusqu’au bout. Et il n’a pas loupé une seule séance, il a donné tout ce qu’il a pu donner. Il n’y a pas une seule fois où on s’est dit qu’on allait adapter parce qu’il ne pouvait pas faire. Je suis agréablement surpris de ce qu’il produit. »
Thibault Giroud estime que le groupe France est dans les clous.
Il précise que de nombreux joueurs se sont mis dans le rouge ce jeudi. Extrait:
« On est dans les clous. Ce qui est important pour nous, c’est de voir qu’on est parti à 42, aujourd’hui on a 41 joueurs qui travaillent, un seul est “sorti” (François Cros). Il y a quatre ans, ce n’était pas la même histoire. On avait toujours entre 10 et 15 mecs dehors. Là, honnêtement… Tout le monde bosse bien pour travailler au complet tout en adaptant au mieux les séances pour les joueurs qui en ont besoin. Après un mois de travail très intense, c’est top. Ce matin (jeudi matin), on avait pas mal de mecs dans le rouge, on les a amenés progressivement sur cette journée, on ne voulait pas du tout galvauder la séance de l’après-midi et tout le monde était là, personne ne s’est caché. »
Il l’avoue : le groupe France flirte avec les limites. Extrait:
« On leur en demande beaucoup, on flirte avec leurs limites pour développer des qualités dans un temps assez court, mais les gars répondent présent et se donnent à fond tous les jours. On savait qu’on aurait moins de blessures qu’il y a quatre ans car on a amené les joueurs depuis quatre ans et demi vers ce qu’on voulait pour être au top sur cette préparation de Coupe du monde. On récolte les fruits d’un travail mené depuis quatre ans. »
Aussi, il met en avant la solidarité qui règne au sein du groupe. Extrait:
« C’est un collectif. Les trois-quarts ont fini un peu plus tôt et vous avez vu? Ils sont restés autour pour soutenir les avants. Il y a un esprit de compétition entre eux mais aussi un esprit de camaraderie qui est super rare pour une sélection. Ils sont ensemble depuis quatre ans et demi et certains sont partis en vacances ensemble la semaine dernière. On n’est pas un club mais ça montre le degré d’implication de tout le monde. Ces mecs sont vraiment devenus des potes. »
Pour conclure, Thibault Giroud s’est projeté sur la suite de la préparation. Extrait:
« On va partir la semaine prochaine sur le deuxième bloc et retrouver ce qu’on a connu depuis quatre ans. On va retrouver un travail spécifique sur ce qu’est un match international. C’est-à-dire une périodisation tactique dans la semaine en mode compétition. On repart sur nos journées classique avec la séance à haute intensité du mercredi ou va surcharger le travail à l’intérieur du rugby. On ne sera plus en surcharge perf et rugby, mais on ira surcharger tout ce dont a besoin comme données physiologiques à l’intérieur du rugby comme on l’a fait depuis quatre ans. On aura ensuite 28 ou 29 joueurs qui se déplaceront pour le match amical (en Écosse le 5 août) et le reste qui restera sur le site de la préparation pour continuer un développement spécifique.
On prendra en compte par exemple la donnée du temps de jeu pour les finalistes du Top 14 (Toulouse et La Rochelle) qui ont joué il n’y a pas si longtemps. Les entraîneurs ont aussi besoin de voir certains joueurs à certains postes. On aura quand même une mixité d’équipes sur ces quatre matches, mais la meilleure équipe du moment sera alignée à chaque fois selon nos critères. On ne va pas se mentir, cette préparation, elle est faite pour qu’on puisse toucher un pic important pour le match d’ouverture contre la Nouvelle-Zélande (le 8 septembre). Il faut qu’on soit au mieux pour ce match-là. »