D’origine Sud-Africaine, l’ouvreur Tristan Tedder est en France depuis plus de sept ans désormais.
Cet été, ce-dernier a pris la décision de quitter Perpignan afin de rejoindre le Racing 92.
Interrogé via Midi Olympique, il explique que c’est grâce à Pierre-Henry Broncan qu’il fait carrière en France. Extrait:
“Je crois que c’est Pierre-Henry Broncan (ancien coach de la défense du Stade toulousain et désormais co-entraîneur des Wallabies, N.D.L.R.) qui m’avait repéré sur un match des Sharks, en Currie Cup. Un jour où j’étais en vacances en Australie avec mon meilleur ami, mon agent m’a donc appelé et m’a dit : “Toulouse voudrait que tu signes chez eux.””
Il l’avoue : il n’avait jamais entendu parler de Toulouse. Extrait:
“Je n’avais jamais entendu parler de Toulouse… Moi, je pensais faire ma vie en Afrique du Sud et jouer le Super Rugby, la Currie Cup… Mais après avoir décliné une première fois la proposition du Stade, mon papa, qui a lui-même été rugbyman aux Sharks, m’a convaincu de tenter ma chance à l’étranger. Il a bien fait…”
D’ailleurs, il a longtemps hésité entre le rugby et le cricket. Extrait:
“J’ai longtemps hésité entre une carrière de rugbyman et de cricketer. D’ailleurs, le jour où je suis arrivé au Racing, j’ai vu qu’il y avait un immense terrain de cricket non loin d’Orly ! Vous le saviez ?
Au cricket, j’ai été champion du monde en 2013, avec les moins de 19 ans sud-africains. Mais le jour où il a fallu choisir entre ce sport et le rugby, ma famille m’a dit : “Va dans ta chambre et observe-la. Tu vas comprendre.” Je n’y voyais, au mur, que des affiches et des trophées de rugby. Mes maillots de cricket étaient, eux, rangés au bas du placard. Voilà comment j’ai pris ma décision…”
Il est ensuite revenu sur son transfert vers le Racing 92. Extrait:
“La saison dernière a pour moi été compliquée à gérer. Il y avait beaucoup de bruit autour de mon transfert et de mon côté, j’essayais juste d’aller au bout de ma mission : maintenir l’Usap. […] J’ai failli m’engager au Stade français mais Patrick Arlettaz et moi pensions alors que je valais mieux que la proposition que les dirigeants parisiens m’avaient faite. Derrière ça, Stuart Lancaster m’a appelé, m’a exposé son projet et j’ai trouvé ça génial. Il m’a aussi dit qu’au Racing, je pourrais jouer avec mon meilleur ami James Hall (ancien demi de mêlée du Stade français). Ça a tout fait basculer…
Oui. Avec James, on se connaît depuis vingt ans. On a grandi ensemble, de l’école primaire jusqu’au lycée. Nos premiers matchs, on les a faits dans mon jardin, dans son garage… C’est dingue que l’on se retrouve aujourd’hui dans le même club…”
Pour conclure, Tristan Tedder a évoqué les gros doutes qu’il a eu, ces dernières années, concernant sa carrière de rugbyman. Extrait:
“Vous savez, j’ai eu des moments très difficiles dans ma carrière. J’ai été beaucoup blessé, à mes débuts en France ; j’ai aussi souvent changé de club. Pour tout dire, je me suis même à l’époque demandé si le rugby de haut niveau était vraiment fait pour moi… […] Les joueurs ne parlent pas facilement de ces difficultés-là mais j’ai vu des mecs qui s’entraînaient toute l’année pour ne jamais jouer : derrière le sourire qu’ils affichaient en portant les boucliers, ils étaient pourtant en train de s’effondrer. […] Moi, j’ai parlé de tout ça à mon arrivée à Perpignan : David Marty et Patrick Arlettaz m’ont écouté, conseillé et m’ont redonné confiance.”
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