L’ancien arbitre du Top 14, Jérôme Garcès est désormais un membre à part entière du staff de l’équipe de France.
Son poste ? Consultant de l’arbitre du XV de France.
Ce-dernier s’est confié via Actu Rugby sur les modifications des règles du rugby à l’approche de la Coupe du monde.
Ainsi, le bunker vidéo va être mis en place. Ce système permet à l’arbitre vidéo de modifier la couleur du carton écopé par un joueur après une analyse vidéo, dans les dix minutes qui suivent la sanction.
Jérôme Garcès se réjouit de cette nouvelle règle. Extrait:
“C’est très bien qu’il soit mis en place pour notre premier match contre l’Écosse. Bon, on va croiser les doigts pour ne pas en avoir l’utilité. Mais si cela arrive, ce sera bien de voir comment nous le staff allons gérer ces dix minutes, essayer d’anticiper, essayer de mon côté de donner une réponse rapide selon ce que je perçois, si je sens qu’on se dirige vers un jaune plutôt qu’un rouge ou inversement. Il sera intéressant de voir comment on s’adaptera.”
Autre changement : les buteurs auront seulement 60 secondes pour taper une pénalité, comme c’est déjà le cas en Top 14 depuis plusieurs saisons.
Là encore, c’est une bonne chose selon Jérôme Garcès. Extrait:
« En ce qui concerne les buteurs français, ce ne sera pas une nouveauté. Ils y sont formés depuis quatre ou cinq ans en Top 14. C’est une bonne chose qui protège le corps arbitral, puisqu’il n’y a qu’à se fier à l’horloge. Et nos buteurs ne seront pas surpris. »
Jérôme Garcès indique apprécier ces petites modifications. Extrait:
« Ce que j’adore dans le rugby, ce sont tous ces changements, tous ces ajustements. Les gens n’aiment pas ça, mais c’est ce qui nous pousse à nous poser des questions, à réfléchir et trouver des nouvelles formes de jeu. On évolue, on cherche, on s’adapte en permanence. C’est passionnant pour nous, et peut-être frustrant pour des milliers de personnes.
Je trouve que les directives relatives aux situations de grattage sont claires. Ce qu’on reçoit de World Rugby est facile à lire, il faut attaquer le ballon et pas le sol, soulever le ballon. C’est lisible pour les joueurs, même si ça demande du travail. Et après, sur le terrain, n’oublions pas que c’est aussi compliqué pour les arbitres, ce n’est pas si simple que ça. Et pour les joueurs, il faut s’adapter. S’ils pensent être dans la bonne posture et se font pénaliser, il faut comprendre pourquoi.
Le premier plaquage, nous arrivons à le maîtriser. Le deuxième plaqueur doit en revanche avoir le temps d’ajuster son geste, sa position. Il est souvent bien plus en risque d’être sanctionné. Il faut travailler pour réagir vite, car c’est pour moi le danger numéro 1. »