Le deuxième ligne international Français Paul Willemse s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier a indiqué se sentir bien, lui qui a été préservé la semaine dernière en raison d’une blessure aux ischios. Extrait:
“Tout va bien. Si j’ai été ménagé, c’est juste par précaution. Il n’y a rien de grave. Si l’on excepte les courbatures normales d’une préparation très intense, je me sens très bien.”
Il affirme également être à son poids de forme, à savoir entre 126 et 127 kilos. Extrait:
“La santé, le poids, ce sont des choses que je peux contrôler. Je voulais donc mettre tout en œuvre pour ne pas avoir de souci. Je ne suis pas parti en vacances pour pouvoir bien me préparer avant le stage à Monaco. Je me suis entraîné quatre ou cinq jours par semaine, justement pour ne pas avoir de mauvaise surprise avec mes ischios et être à mon poids de forme. Et heureusement que j’ai fait ce choix.
Parce que je voulais arriver au stage de Monaco à mon poids de forme, entre 126 et 127 kilos. J’étais un peu comme un boxeur durant cette période (rires).”
Auteur d’une saison 2022 / 2023 assez discrète, Paul Willemse se défend. Il rappelle avoir été victime de plusieurs pépins physiques tout au long de la saison. Extrait:
“Vous savez, les tâches effectuées sur un terrain par un deuxième ligne, ça ne se voit pas forcément. Un plaquage, un ruck ou un déblayage, ça se voit beaucoup moins qu’une percée de dix mètres. Moi, j’aime les ballons portés, les mêlées… C’est ma priorité. Et si je peux faire quelques extras, tant mieux. C’est ce qui s’est passé notamment dans le Tournoi des 6 Nations 2022.
Malheureusement, cette année, j’ai été contrarié par mes ischios. J’ai quand même subi quatre déchirures en un an. À chaque nouvelle rechute, je perdais confiance. Sur le terrain, j’avais ça dans un coin de la tête. Je me disais : “Il faut que ça tienne, il faut que ça tienne.” Et dans le Tournoi, ça n’a pas loupé : ça a craqué lors du quatrième match et je n’ai pas pu jouer le dernier contre le pays de Galles.”
Il avoue avoir eu peur de manquer le Mondial à cause de cette blessure. Extrait:
“Oui, j’y ai pensé. Je n’ai pas beaucoup joué la saison dernière. Ni avec le MHR, ni avec les Bleus puisque j’ai raté la tournée de novembre. Je voulais absolument revenir pendant le Tournoi. J’ai fait le maximum… Mais ça a été compliqué. Heureusement, aujourd’hui, je me sens vraiment bien. Jamais ma masse grasse n’a été si bonne (rires).
J’ai sacrifié mes vacances. De toute façon, je n’avais pas besoin de souffler, je n’avais pas beaucoup joué (sourire). Je ne voulais pas arriver à Monaco en me disant : “Oh la la, je dois perdre du poids.” Parce que mon poids a forcément une influence sur mes blessures, j’en suis persuadé. Quand je faisais 135 kilos, je me levais le matin, j’avais mal partout. Bref, aujourd’hui, j’ai vraiment l’esprit tranquille.”
Dans la foulée, Paul Willemse affirme qu’il pesait 135 kilos lors de son arrivée en équipe de France. Il s’était entretenu avec Fabien Galthié sur le sujet. Extrait:
“Quand je suis arrivé en équipe de France, je pesais 135 kilos. Là, c’était un vrai sujet. Fabien Galthié avait été très bon avec moi. Je lui avais posé la question : “Combien veux-tu que je pèse ?” Il m’avait alors regardé bizarrement et m’avait répondu : “Et toi, quel poids veux-tu faire ?” Il avait ajouté : “Tant que tu peux faire tout ce qu’on te demande en restant à 135 kilos, ne change pas. Mais si tu penses que ce sera plus facile pour toi en perdant du poids, alors fais-le.” C’est la première fois qu’un entraîneur ne m’a pas donné un objectif bien précis à ce sujet. En fait, il m’a fait comprendre que c’était ma responsabilité, pas la sienne. Ça a été un vrai déclic. Et je regrette de ne pas avoir fait ces efforts plus tôt dans ma carrière.”
Il ne cache pas craindre la blessure, comme tous les joueurs. Extrait:
“Tous les joueurs ont ça dans un coin de la tête. Si un mec fait une blague en disant : “J’espère que personne ne va se péter cette après-midi”, tout le monde change de tête. On n’a pas envie de rigoler avec ça. C’est vrai toute l’année, mais c’est encore plus vrai juste avant une Coupe du monde. Si tu la rates, tu dois encore attendre quatre ans. Si ça devait m’arriver, je ne sais pas où je serais dans quatre ans. J’ai bientôt 31 ans…
Je m’intéresse beaucoup aux sports de combat comme le MMA par exemple. J’y apprends beaucoup de choses. Je me souviens avoir lu un témoignage d’un combattant de MMA qui expliquait qu’il fallait mieux parler facilement de ses blessures pour s’ôter un poids de la tête. Avant cette lecture, je préférais cacher mes douleurs. Mais c’était toujours présent au fond de moi. Aujourd’hui, je préfère jouer l’esprit totalement libéré.”