Le nouveau président de la FFR Florian Grill a réuni les leaders des Bleus en juillet dernier pour renégocier le montant de la prime des joueurs s’ils sont sacrés champions du monde. Car le montant promis par la précédente gouvernance dépassait “largement” le budget des partenaires du XV de France. Un accord a été trouvé la semaine dernière.
S’ils soulèvent le trophée Webb Ellis le 28 octobre prochain au Stade des France, les Bleus toucheront, comme il est de coutume, une prime versée par la Fédération française de rugby. Mais elle sera moins élevée que ce que leur avait promis la précédente gouvernance et l’ancien vice-président en charge des équipes de France Serge Simon.
Les joueurs devaient recevoir 300.000 euros chacun en cas de victoire selon les informations du Midi Olympique. Il toucheront finalement un peu moins de 200.000 euros chacun, toujours selon le Midol. Une baisse confirmée, sans donner de chiffres, à RMC par le nouveau président de la FFR Florian Grill. Le patron du rugby français explique avoir dû “éteindre l’incendie” alors que le déficit est plus important qu’annoncé le jour de son élection le 14 juin dernier.
Quand il a repris les rênes de la fédération, le budget de ses prédécesseurs présentait un déficit de 9 millions d’euros selon Florian Grill. Il s’est rapidement avéré qu’il s’élevait en fait à plus de 13 millions, et “des sujets aggravants” sont encore découverts aujourd’hui. Le nouveau président de la FFR estime maintenant qu’il y a un trou dans les caisses de 13 à 20 millions d’euros “pour être large”. Parmi les fameux “sujets aggravants”, la prime des Bleus à la Coupe du monde.
Il a alors fallu réunir les leaders de l’équipe de France et du staff tricolore (Antoine Dupont, Julien Marchand, Gaël Fickou, Grégory Alldritt, Charles Ollivon, Fabien Galthié et Raphaël Ibanez) pour revoir le montant de cette prime.
Jusqu’ici, le sujet était traité uniquement par Serge Simon, qui avait décidé un montant “hors budget et hors du cadre des partenaires”, explique Florian Grill. C’est-à-dire que le montant dépassait largement (de plusieurs millions d’euros) ce que promettaient les partenaires des Bleus, le surplus devant donc être directement financé par la FFR. Impossible dans le contexte budgétaire actuel.
Le président de la fédération félicite “l’intelligence collective du staff et des joueurs” avec qui, en compagnie de Jean-Marc Lhermet, le vice-président délégué au haut niveau et à l’arbitrage, il a donc trouvé un nouvel accord la semaine dernière. Et la reprise en main budgétaire ne s’arrête pas au XV de France. La nouvelle gouvernance est à pied d’œuvre pour “augmenter les ressources et réduire le train de vie” de la FFR. “Ce n’est pas grave si on perd une étoile aux hôtels lors de nos déplacements”, lâche Grill. Les invitations données aux membres de l’instance seront aussi revues aussi à la baisse.