Le troisième ligne centre du XV de France, Grégory Alldritt sera titulaire ce samedi soir contre l’Ecosse, à Saint-Etienne.
Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique.
Il explique que l’objectif est de remporter cette rencontre, bien évidemment. Extrait:
De gagner ! Comme l’avait dit Fabien Galthié à sa prise de fonctions il y a quatre ans, on veut gagner tous les matchs. Nous avons soif de victoires, on ne s’en lassera jamais. Pour le reste, il faudrait la performance collective la plus constante possible dans l’engagement et les attitudes.
Il indique se sentir très bien, lui qui n’a plus joué depuis la finale de Top 14 perdue avec La Rochelle contre Toulouse. Extrait:
Je me sens très bien. Depuis, il y a eu de la récupération, physique et mentale, avec du temps en famille, mais surtout un mois de travail très intense, très exigeant. Mais quand tu te retrouves dans des endroits extraordinaires comme à Monaco ou à Capbreton, c’est un plaisir d’aller s’entraîner le matin. Je n’ai qu’une hâte désormais : celle de jouer pour me confronter à la réalité du terrain.
Je sais de quoi je suis capable et je connais les attentes liées à ce niveau. Je suis simplement heureux de pouvoir rejouer. Parfois, on n’est pas assez reposé ou on a moins envie d’aller sur le terrain. Mais là, tous les voyants sont au vert. Je veux savoir où j’en suis.
Il explique comment il s’est préparé pour le Mondial. Extrait:
Ce que j’ai travaillé est propre au jeu que je produis depuis quatre ans. Je ne suis pas le genre de joueur qui va faire des courses de 100 mètres, vous savez. En revanche, la répétition de petites accélérations sur 5-10 mètres et l’enchaînement des efforts, ça, c’est la base de mon jeu. Nous avons beaucoup travaillé sur ces points. Je sens que j’ai vraiment pu progresser. Les données GPS sont plutôt bonnes en ce moment.
Il confirme que la Coupe du monde est le rendez-vous d’une vie. Extrait:
C’est pour ça que même si le mois de juillet a été très dur, tout le monde a donné le maximum de lui-même. Avec l’objectif que l’on a en tête, ça change tout. Je n’ai vu personne rechigner à la tâche. Nous attendons cette compétition depuis quatre ans. Alors, ce serait franchement bête d’avoir des regrets à la fin de la compétition pour quelques détails manqués.
Ça fait quatre ans que l’on joue quasiment tous ensemble. Je ne fais pas cette préparation avec des coéquipiers mais avec des amis. Et on connaît aussi bien notre rugby. Nous ne sommes pas dans l’inconnu. En 2019, il y avait de nouvelles personnes dans l’encadrement, on ne savait pas à quoi s’attendre et c’était la première fois que l’on était confronté à cette intensité.
Il est ensuite revenu sur la défaite des Bleus en Ecosse. Extrait:
Le match en Écosse a été top pour le groupe. Il a permis de montrer que l’on avait un ensemble de 42 joueurs performants. Pour nous qui allons jouer ce week-end, ça nous met un coup de boost aussi. La sélection a besoin de cette émulation pour aller au bout de la Coupe du monde.
Il n’a pas été surpris par le niveau de jeu de Yoan Tanga et Paul Boudehent. Extrait:
Je n’ai pas du tout été surpris, je les ai retrouvés comme je les connais. “Yo” est un joueur très dynamique, il l’a montré régulièrement en Top 14 et en Coupe d’Europe. On était un peu déçu qu’il se blesse et qu’il ne puisse pas être utilisé sur la fin de saison passée. Mais si on l’avait fait venir à La Rochelle, c’est parce que c’est un grand joueur et il l’a encore prouvé en Écosse. Quant à Paul, sa prestation s’inscrit dans la lignée de sa saison, avec ce mélange d’insouciance et de travail qui lui permet d’accomplir de grandes choses.
Il précise d’ailleurs ne pas vouloir se prendre la tête avec la liste des 33. Extrait:
Ce n’est pas à nous, joueurs, de nous prendre la tête avec ça. Ce n’est pas notre problème, j’ai envie de dire. Notre seule préoccupation doit être de tout donner pour montrer de quoi on est capable et pour rendre la tâche des coachs la plus difficile possible. Évidemment, on sait qu’il y aura des déçus et des heureux. Pour les heureux, attention d’ailleurs : ce n’est pas une fin en soi, ce n’est que le début. Concernant les déçus, il leur faudra digérer le plus vite possible car ils pourront être appelés sur blessure par la suite.
Vous savez, je n’ai jamais été du genre à me prendre la tête avec des calculs. J’aime bien faire confiance au destin. Et je me donne à fond. Si ça sourit, je suis le plus heureux ; si ça ne le fait pas, je suis déçu mais ça m’amène de la motivation pour changer les choses la prochaine fois.
Pour conclure, Grégory Alldritt explique pourquoi le XV de France peut devenir Champion du monde. Extrait:
On a prouvé que l’on pouvait gagner face à de grandes équipes. On a aussi prouvé que l’on pouvait remporter de grandes compétitions. Et je pense, comme je vous l’ai dit tout au long de cet entretien, que chacun, au sein de ce groupe, est prêt à faire tous les sacrifices qu’il faudra pour atteindre cet objectif. Enfin, j’espère, je suis sûr même, que la ferveur que l’on sent derrière nous va nous pousser et nous amener loin. Depuis quatre ans, nos supporters nous ont beaucoup aidés. Et on sent que leur soutien va être encore plus fort dans les semaines à venir.