Le troisième ligne du XV de France, Charles Ollivon s’est confié via Le Parisien suite à la victoire des Bleus remportée contre l’Ecosse, samedi soir à Saint-Etienne.
Ce-dernier évoque le positif de ce match. Extrait:
Déjà, c’est une victoire. Le résultat est positif, il ne faut pas le négliger, contre une belle équipe d’Écosse, dont on connaît les qualités. Après, c’est vrai, vu tout le travail que l’on a fourni en juillet, on sait qu’on a d’abord besoin de minutes de temps de jeu ensemble pour être prêt pour le jour J. C’est comme ça pour n’importe quel joueur de rugby, c’est pour ça qu’il y a des matchs amicaux avec les clubs ou l’équipe de France. Cela fait partie de notre chemin et je crois qu’on avait vraiment besoin de ce match-là pour s’étalonner, pour prendre du rythme aussi. Donc, c’est positif.
Il n’est pas du tout inquiet pour les trous d’air traversés par les Bleus. Extrait:
Bien sûr qu’il y en a des trous d’air, on ne le cache pas. Mais évidemment, c’est un match amical, et si on fait ces warm-up, c’est pour pouvoir être prêts dans les moments cruciaux, faire des meilleurs choix le jour J, et pour que physiquement on soit encore mieux. Et pour être mieux, il faut passer par ce genre de matchs là.
Il précise que Fabien Galthié n’a pas poussé de coup de gueule à la mi-temps. Extrait:
Non, il n’y a pas eu de coup de gueule. Simplement des mots directs, simples. Le message à la pause était assez clair : monter le curseur, le niveau de jeu, prendre plus le jeu à notre compte. On a su appliquer ça sur un certain temps, avant de connaître un petit trou d’air sur la fin. Le discours était clair, on a su l’appliquer, mais pas sur la longueur espérée. Donc au final il y a du bon, et un peu de moins bon. En tout cas, il y a des enseignements à tirer de ce match.
On va continuer à travailler, à vivre ensemble, à être bien connectés tous, parce qu’il va y avoir des moments difficiles dans la Coupe du monde. Il faut s’attendre à des passages un peu compliqués sur le terrain. Et c’est bien que l’on puisse les vivre un peu comme samedi, des temps faibles, parce que ça va arriver sur des gros matchs. Tout ne peut pas être linéaire et tout se passer toujours à merveille, on le sait. Mais je crois que l’on est prêt à être dans le dur. On se prépare à batailler contre ces moments faibles, tout le monde est bien conscient que ça va être compliqué et dur. On se prépare et c’est excitant.
Sur le plan personnel, il avoue avoir été dans le dur physiquement, mais il a apprécié sa prestation. Extrait:
Sur le terrain, sans vous mentir, à certains moments ça a été dur… Ce n’était pas toujours facile de garder sa lucidité. Mais oui, moi comme les autres, je me suis préparé, je continue à le faire, parce que cela fait un moment que l’on a cette Coupe du monde en tête, qu’on y travaille tous les jours. La Coupe du monde, pour nous joueurs de rugby, c’est l’événement le plus important dans une carrière. On a conscience de ça, on veut être le plus performant possible, le meilleur possible. Et pour ça il faut tout donner.
Dans la foulée, il raconte son essai. Extrait:
Il y a d’abord un coup de pied écossais, sur lequel j’étais monté et je ne suis pas assez efficace sur le repli, alors je reste dans le camp écossais. Je vois l’action de très loin, et je reste un petit peu dans le trafic. Ensuite, je vois Thomas Ramos qui déborde, j’essaye de me mettre face au jeu, de prendre un peu d’élan. Avec sa course il m’a rattrapé largement, je n’ai plus qu’à rester au soutien dans mon couloir, parce que les mecs sont en poursuite après lui. Je lui fais un petit signe, on se connaît bien avec Sergio, il avait bien jugé en amont et a décidé de me décaler, c’était le bon choix. Ça va vite, mais la connexion a été bonne.
Pour conclure, Charles Ollivon évoque la très belle ambiance du chaudron de Saint-Etienne. Extrait:
Oui, c’était vraiment chaud, ça fait plaisir ! Saint-Étienne, je n’y avais jamais joué. C’est bien de pouvoir faire aussi des matchs en dehors de Paris. On joue le plus souvent au Stade de France, mais ça fait vraiment plaisir d’aller jouer ailleurs, comme on l’a fait au Vélodrome en novembre où c’était énorme, et d’aller voir nos supporters partout en France. Hier, sincèrement, l’ambiance était incroyable. On essaye de donner autant qu’eux nous donnent. Et je pense que tout le monde était content hier soir de l’échange qu’il y a pu avoir pendant et après le match avec le public. On sent que la Coupe du monde va être un événement très populaire.