Emile Ntamack, ancien international et père de Romain, confie à l’AFP sa tristesse après le forfait de son fils et ouvreur des Bleus pour la Coupe du monde de rugby. Malgré sa grosse déception, il veut positiver.
Emile Ntamack est un père un peu sonné ce lundi quelques heures après avoir appris le forfait de son fils Romain pour la Coupe du monde de rugby en France. L’ouvreur souffre d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, occasionnée lors du match de préparation entre la France et l’Ecosse (30-27), samedi à Saint-Etienne.
“Ça vient de tomber, on est encore un peu sous le choc, même s’il le sentait venir depuis sa blessure samedi, confie Emile Ntamack à l’AFP. On espérait une surprise agréable ce matin (lundi), mais on ne se faisait pas trop d’illusions. Ça ne sentait pas bon. Il avait déjà pris des coups au genou et là il sentait que ce n’était pas comme d’habitude. Même si les médecins ont essayé d’être rassurants dans le vestiaire en disant que ça n’avait pas l’air trop méchant, il y a aussi le ressenti du corps, qui ne trompe pas.”
“Quand tu te bagarres pendant quatre ans pour une échéance, que tu arrives tout près et qu’elle te file sous le nez, c’est triste, forcément, poursuit l’ancien arrière des Bleus (46 sélections). Il va falloir un peu de temps pour digérer. Il est combatif, je ne suis pas inquiet sur son retour. Mais une Coupe du monde dans ton pays, c’est très rare. Il va se battre pour essayer d’en faire d’autres, mais elles ne seront pas en France quoi qu’il arrive. Maintenant, que faire? On ne va pas s’apitoyer sur le sort. Il faut relativiser, la Coupe du monde continue. Il y a les copains, tout ce qu’ils ont travaillé. Il faut être à fond derrière, à eux de prendre le flambeau.”
Il veut désormais positiver et croit au réservoir des Bleus pour aborder ce Mondial sans ressentir l’absence d’une des grandes stars de l’équipe.
“L’objectif ne va pas changer conclut-il. Si on travaille avec un effectif élargi sous l’ère Galthié, avec 42 joueurs, c’est aussi pour pallier ce genre d’événements. Il ne faut pas se tromper: on perd un élément important, mais c’est comme ça, le collectif va s’adapter. Personne n’est irremplaçable. Il faudra trouver les ressources pour continuer ce qui a été entrepris et ce pour quoi ils se bagarrent.”