L’ancien troisième ligne international Français, Imanol Harinordoquy s’est confié via Midi Olympique au sujet de la saison 2023 / 2024.
Ce-dernier évoque une saison très particulière en raison de la Coupe du monde.
Il se confie sur les deux mastodontes du Top 14, à savoir Toulouse et La Rochelle.
Il rappelle également que de nombreux clubs ont changé de staff cet été, ce qui va tout perturber. Extrait:
“En préambule, il faut noter qu’il y a toujours une forme de logique. Toulouse et La Rochelle sont les deux mastodontes du Top 14. Ces deux équipes étaient en finale lors des deux saisons précédentes. Je crois que ces deux clubs, par la densité de leur effectif, leur identité, leur structure, leur stabilité au niveau des staffs, ont une longueur d’avance. Ensuite, il est important de souligner qu’une saison de Top 14 disputée sur une année de Coupe du monde, c’est toujours particulier. Le Stade toulousain risque d’être handicapé en raison du nombre d’internationaux retenus pour le Mondial. Je comprends par conséquent pourquoi, peut-être, les entraîneurs ont misé sur les Rochelais.
De ce point de vue là, le Stade rochelais aurait – j’insiste sur le conditionnel – peut-être un petit avantage. Toulon, le Racing 92, l’UBB et Lyon sont aussi cités pour être potentiellement champions de France.
Ces clubs-là sont en restructuration. Le Racing 92, l’UBB et Lyon ont chacun un nouveau manager et Toulon poursuit la mise en place du projet de Pierre Mignoni, mais sans Franck Azéma. Pour les Racingmen, c’est un changement radical avec l’arrivée de Stuart Lancaster, aux méthodes de travail anglo-saxonnes, plus stricts, plus rigou-reuses. Difficile de savoir comment va réagir le groupe.
Du côté de l’UBB, j’ai le sentiment, pour le connaître un peu, que Yannick Bru va faire du bien. Mais il faut aussi que la mayonnaise prenne, que les joueurs assimilent la nouvelle méthode de travail. Et c’est pareil pour Lyon avec un nouveau manager, Fabien Gengenbacher. Franchement, un changement de staff, ça demande souvent un peu de temps d’adaptation. Je pense que pour ces équipes, le premier objectif sera d’abord de se qualifier pour la phase finale. Ensuite, tout est possible.
Au regard des moyens du club, on attend toujours beaucoup du Stade français. L’an passé, durant un temps, les Parisiens semblaient marcher sur l’eau avant qu’ils ne se cassent la gueule. Depuis, ils ont changé de staff. Leurs deux managers (Labit et Ghezal) n’arriveront qu’après la Coupe du monde. Je ne sais pas ce que peut donner… J’ai quand même l’impression que de nombreux clubs ont changé de staff et risquent de vivre une année de transition. Le problème, c’est que les présidents sont pressés de gagner au regard des investissements consentis. Je le comprends, mais le rugby demande de la patience aussi.”
Concernant l’US Oyonnax, il rappelle qu’il est de plus en plus difficile pour une équipe qui monte en Top 14 de rester en Top 14. Extrait:
“La chance d’Oyonnax, c’est peut-être de monter sur une année de Coupe du monde. L’équipe aura des points à prendre sur les trois premières journées, mais aussi sur des périodes où les internationaux seront laissés au repos. J’ai déjà parfois le sentiment que le championnat est faussé en raison des doublons, il l’est encore plus sur une année de Coupe du monde. Mais pour répondre à la question, c’est de plus en plus compliqué pour un club venu de Pro D2 de s’installer en Top 14. le fossé grandit.”
Pur conclure, Imanol Harinordoquy ne voit pas Pau batailler pour une 13ème place.
Selon lui les Béarnais se sauveront avant. Extrait:
“C’est une équipe qui manque un peu de leaders, qui a un effectif très jeune. Une formation qui manque de constance sur l’ensemble de la saison et parfois même au cours d’un match. Mais je pense que les Palois sont en mesure de faire bien mieux. Pour moi, ils ne seront pas dans cette course au maintien et ne joueront pas l’access match.”
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