Le vice-président de la Ligue Nationale de Rugby, Lucien Simon s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe.
Ce-dernier a notamment évoqué le casse-tête du calendrier du rugby Français.
Il ne le cache pas : construire un calendrier qui satisfait tous les clubs est un véritable casse-tête. Extrait:
Constituer un calendrier, non. Mais un calendrier qui, dans la mesure du possible, satisfait les clubs et tient compte des contingences économiques, climatiques, touristiques et sportives, c’est effectivement un des plus grands casse-têtes qui soit. Et il est bien évident que les années de Coupe du monde, qui plus est en France, ajoutent de la complexité à l’exercice théorique.
Les clubs ont des calendriers très chargés, en ajoutant les Coupes européennes et les problématiques de doublons renforcées. On doit tenir compte de contingences objectives, c’est-à-dire le nombre de matches, les temps de récupération, les matches de l’équipe de France et le fait que, pour nous, l’histoire doit se terminer le 30 juin.
Il explique comment la LNR construit le calendrier du Top 14, chaque saison. Extrait:
On raisonne toujours à l’envers. Et après avis de la commission sportive, il nous est apparu que le plus raisonnable était de commencer le Championnat un peu avant, de faire trois journées, de s’interrompre pour que tout le monde puisse vivre le plus intensément cette Coupe du monde. On va vivre une année rugby d’une extrême densité et on ne va pas s’en plaindre.
L’objectif de la LNR était surtout de ne pas programmer de match du Top 14 durant le Mondial. Extrait:
Absolument. Ça aurait été de la guignolade de jouer pendant une Coupe du monde en France, qui doit être la priorité absolue. Tous les clubs en sont conscients. On a fait ce choix-là, qui n’a pas véritablement généré de très grands débats, et, en revanche, on a décidé de continuer à jouer en Pro D2 puisque l’on pense qu’il peut y avoir des synergies, ainsi que d’inclure L’In Extenso Supersevens (Championnat de France de rugby à 7) pendant cette période.
Dans la foulée, il évoque les demandes des clubs du Top 14. Extrait:
Il n’y a pas de demandes farfelues. Ce sont plutôt des éléments de bon sens. Si les clubs parisiens peuvent éviter de trop jouer quand Paris est vide, on peut les comprendre. Pour les clubs dans des villes touristiques, ils peuvent, eux, être tentés de jouer quand la population est importante. Ce sont aussi des demandes conjoncturelles. La demande la plus classique est liée aux travaux dans les stades, et on la comprend facilement.
Pour conclure, Lucien Simon évoque l’importance du Boxing Day. Extrait:
Le Boxing Day est devenu quelque chose d’important dans la scénarisation du Top 14. La Rochelle-Toulouse est l’affiche suprême de ces dernières années. Et rien que cette affiche rend une journée excitante. On rend mécaniquement le Boxing Day glamour. Il y a tout un tas de détails aussi et on fait évidemment très attention à la santé du joueur, mais aussi aux voeux de notre diffuseur (Canal +), qui logiquement est un acteur majeur. Le calendrier a rarement déclenché de grandes colères, ça n’a rien à voir avec les matches reportés durant le Covid. Durant la période des fêtes, on essaie de placer des derbys pour que les joueurs ne rentrent pas trop tard chez eux. Ce n’est jamais fait au doigt mouillé.