Fabien Galthié a expliqué ce jeudi son choix d’aligner ses cadres face à l’Australie lors du dernier match de prépration du XV de France avant la Coupe du monde.
Si Romain Ntamack ne s’était pas blessé, le débat n’existerait peut-être pas. Mais avec des si on mettrait Paris en bouteille… Ce jeudi, Fabien Galthié a rappelé la réalité du XV de France et le sélectionneur des Bleus a totalement assumé ses choix lors de la préparation du Mondial (du 8 septembre au 28 octobre). Pour le duel face à l’Australie, dimanche au Stade de France (17h45), le technicien a choisi d’aligner la meilleure équipe possible.
“C’est le quatrième match de préparation donc on est encore dans notre mois de préparation avec un focus sur les matchs. Donc cela nous a obligé à enchaîner, cela nous donne un rythme d’enchaînement, pour le staff et les joueurs, face à des nations qui sont classées dans les dix meilleures mondiales. On est toujours dans cette période de préparation, notre Coupe du monde commence 12 jours plus tard avec un rassemblement une semaine avant. Là on est focus sur ce match et l’équipe alignée, en lissant les temps de jeu, nous permet d’amener à developper de l’expérience collective et à préparer un maximum de joueurs à l’épreuve qui nous attend.”
Critiqué par certains observateurs, dont Vincent Moscato, pour ses choix d’affronter des grosses équipes de l’ovalie à quelques semaines de la Coupe du monde, Fabien Galthié est resté droit dans ses bottes. Comme Thibault Giroud, directeur de la performance des Bleus, le sélectionneur a rappelé l’importance de l’intensité physique pendant la compétition à venir. Un rendez-vous à préparer, selon lui, dans l’adversité pour habituer les joueurs.
“Cette problématique a déjà été évoquée. Je crois qu’il y a un débat, on l’entend bien sûr. On est très déçus sur les forfaits pour blessures. Le rugby c’est un sport de combat. C’est un sport où l’on sait qu’on peut se blesser à l’entraînement, à l’échauffement, sur un match très intense ou peu intense, a ainsi souligné le coach tricolore face à la presse. La semaine dernière, face aux Fiji, on est montés à des niveaux d’intensité rarement connus pendant le mandat et on a fini sans blessés.”
Pas question donc de se passer des Antoine Dupont, Greg Aldritt et autres Charles Ollivon ou Gaël Fickou contre les Wallabies. Pour le sélectionneur du XV de France, le meilleur moyen d’arriver dans une forme optimale au Mondial, c’est de multiplier les gros défi.
“Il faut jouer, il faut se préparer, a encore On est tous alignés sur la position développée par Thibault Giroud, a ensuite développé Fabien Galthié. Comment on a construit cela, pourquoi enchaîner un mois de matchs de préparation? Dans les années 90, avec Pierre Berbizier comme sélectionneur, il existait encore les tournées… des matchs tous les trois jours, puis le dernier match c’était le test-match.”
Et le sélectionneur des Bleus d’ajouter: “Une équipe a besoin de jouer. L’entraînement ne remplace pas le match. Voilà la vision que je peux partager même si je peux entendre ceux qui annoncent qu’il ne faut pas jouer. Aujourd’hui, quand on part en tournée on n’a pas de matchs de préparation et comme par hasard, les performances lors de ces tournées sont moins successful (sic) on va dire.”