Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Maëlan Rabut s’est confié via Var-matin pour évoquer la saison à venir et l’exercice précédent.
Il affirme être tombé malade lors du stage du RCT effectué cet été.
Il n’a donc pas pu postuler pour le match de Top 14 contre Lyon. Extrait:
“Je suis tombé malade sur la fin du stage. J’ai été cloué au lit pendant deux jours. C’est un peu rageant parce que jusque-là, je faisais une bonne prépa. J’étais bien. Ça m’a un peu coupé dans mon élan.
Contre l’USAP j’étais diminué. Sincèrement, je n’étais pas dans mon assiette. Ce n’est pas une excuse mais ce n’était pas évident. J’ai demandé à sortir parce que je me sentais à cours d’énergie, de force musculaire, respiratoire… j’étais fatigué et pas en super forme.”
Il est forcément très triste de ne pas avoir pu débuter la saison. Extrait:
“C’est rageant. Je m’étais vraiment dit “Allez, il y a trois matches à saisir, je veux faire les trois” et au final… je manque le premier. C’est un peu un coup du sort, cette maladie en fin de stage. Normalement, c’est le moment où chacun monte en puissance et j’ai senti que je n’ai pas réellement pu monter dans ce wagon à cause de ce petit virus. Mais je suis à 100 %, c’était juste un passage.”
Il est ensuite revenu sur sa saison 2022 / 2023 disputée avec le RCT. Extrait:
“C’est un bilan contrasté et un peu frustrant. J’ai bien commencé et je me blesse sur l’amical contre Clermont. Quand ça arrive en phase de reprise, ce n’est jamais évident à gérer. Derrière, j’ai réussi à bien revenir, faire des performances correctes et j’ai eu ces commotions.
C’est le sujet délicat de ma saison, oui. J’ai un peu galéré à revenir, c’est vrai. Le protocole a été compliqué. Heureusement, j’ai été bien pris en charge par le club. Le staff m’a envoyé à Lyon voir un spécialiste en la matière. Une commotion pour moi, ce n’est pas anodin. C’est un sujet qu’il faut prendre en considération. Que ce soit pour la carrière d’un joueur, déjà, mais aussi pour l’après. Ce n’est pas à prendre à la légère.
J’ai été préoccupé. Mais maintenant, non. On a bien respecté toutes les étapes pour mon retour. C’est pour ça que j’ai mis du temps. Malheureusement, à mon retour, je me sui fait traverser par Faasalele contre Perpignan. J’ai repris un coup à la tête après deux mois de commotion. Ce n’était pas évident. Tu penses voir le bout du tunnel et tu reprends un coup. Ca te remet direct dans le dur.”
Il avoue avoir cogité après cette commotion cérébrale. Extrait:
“En toute sincérité, au début de la commotion, quand j’ai vu que les maux de tête restaient… forcément on cogite un peu. Le médical a réussi à me rassurer mais ce n’était pas évident. Mais c’est passé, je n’ai plus d’appréhension. La dernière chose à faire, en entrant sur un terrain, c’est de penser à ça. Ça ne sert à rien.”
Dans la foulée, il dévoile les différences qui existent entre la Pro D2 et le Top 14. Extrait:
“La grosse différence que je ressens, c’est au niveau de la qualité des joueurs. Sur la préparation, que ce soit à Vannes ou ici, on s’entraîne bien et on est pro. Mais sur le terrain, en Top 14, les mecs sont capables de faire plus de différences, ont une meilleure technique, une vision de jeu un peu plus développée… C’est surtout ça. Ce qui change aussi, c’est la médiatisation. Encore plus à Toulon ! Ici, le rugby, c’est le coeur de la région. On sent qu’on est suivi, regardé et observé.
En venant à Toulon, tu sais où tu mets les pieds Je trouve ça super excitant. Quand ça se passe bien, tout va bien. Alors oui, quand les résultats sont moins bons, c’est peut-être un peu plus dur qu’ailleurs, mais c’est cette passion qui nous fait vibrer en tant que joueurs. C’est une bonne pression !”
Il espère pouvoir s’affirmer cette saison. Extrait:
“J’aurais évidemment aimé que ça aille un peu plus vite l’année dernière, mais c’est comme ça. Je sens que je progresse et que je suis à ma place. Je veux être un joueur capable d’amener de la densité physique et faire jouer autour de lui. Ce sont déjà un peu mes qualités, mais je dois continuer de bosser sur ça. À mon poste, il faut réussir à être un régulateur en attaque et en défense. En parallèle, je continue aussi de travailler ma polyvalence à l’arrière.
C’est un poste qui me plaît. C’est un peu mon premier amour (sourire). J’ai été formé à l’arrière avant de passer au centre sur ma troisième saison à Vannes. Mais s’il faut choisir, je préfère quand même jouer au centre, maintenant. J’aime bien la défense et je trouve, qu’au centre, tu te retrouves un peu plus au coeur du jeu.”
Il indique avoir la confiance du staff. Extrait:
“Pierre m’a envoyé des signaux positifs. Il m’a dit que si je me donnais les moyens, il y avait de belles choses à faire et des opportunités à saisir. Il m’a montré qu’il croyait en moi, je pense. A moi d’être à la hauteur. Je pense que j’ai ma chance. Mais franchement, on a un groupe sain. Il n’y a pas d’animosité entre nous. Les chois sont ceux du coach. Nous joueurs, n’en sommes pas forcément responsables. Je ne vais pas tirer dans les pattes ou incriminer les mecs qui jouent devant moi. On n’a plus 18 ans. On est là pour que le club gagne. Ce qu’il faut, c’est de la concurrence pour qu’on performe.”
Questionné sur la blessure contractée par Jérémy Sinzelle contre Lyon, Maëlan Rabut exprime sa décpetion. Extrait:
“Jérémy Sinzelle ? Ca me fait chier qu’il ne soit pas là. Il est important dans le groupe et pour nos performances. Je ne me suis pas dit “yes je vais jouer ce week-end !”. Je prétends à jouer avec tous les mecs présents. Je n’attends pas que les mecs se pètent pour jouer. Le perdre sur le match de Lyon, c’est un coup dur pour nous. Il apporte de l’exigence et de l’expérience. Mon premier réflexe sur le banc ça a été d’aller le voir parce que c’est chiant pour lui, pour nous.”
Pour conclure, le centre Toulonnais dément toute envie de départ de sa part. Extrait:
“Je suis bien ici et j’ai envie de m’imposer. Je sens que si j’arrive à tout mettre dans l’ordre et être en forme, je peux être dans les clous. Je crois en moi et partir maintenant de Toulon, ça ne serait pas du tout abouti. J’espère que ce n’est que le début.”