Le coach clermontois Christophe Urios n’y est pas allé par quatre chemins pour expliquer la déception qui a suivi la rencontre face à Oyonnax. Après une entame « ratée », Christophe Urios attend une révolte avec une élévation du curseur dans tous les domaines.
Peceli Yato avait déjà dégagé le terrain en regrettant « la mauvaise fin de match et les trop faibles apports du banc » dont il faisait partie. Christophe Urios a fini de le débroussailler. « Ce n’est pas possible de prendre 16-0 dans les 20 dernières minutes d’un match. On ne joue pas notre Rugby. On s’entraine bien toute la semaine, on met beaucoup d’envie mais on n’arrive pas à retranscrire cela sur le match. On dit souvent que l’on joue comme l’on s’entraîne… je vous assure que ce n’est pas le cas. Avoir une belle équipe de semaine, c’est bien mais ça ne m’intéresse pas ! Le week-end, nous sommes trop lisses, trop gentils, nous ne sommes pas assez dominateurs, on ne porte pas assez le ballon… Ce n’est pas notre Rugby. »
Un constat sans concession que partage Benjamin Urdapilleta qui fera ses premiers pas au Michelin demain face aux Catalans. « On doit continuer de progresser dans nos systèmes de jeu et nous adapter aux changements. C’est aux leaders de transmettre la confiance à l’ensemble du groupe. Nous nous devons de bien repartir avec ce premier match à domicile devant notre public. J’ai vraiment hâte d’être à demain. Je veux sentir l’amour de ce stade. »
Un sentiment que le Michelin ne lui a pas encore fait ressentir … « Non avant, ce n’est pas vraiment le sentiment que j’avais…» rigole l’ouvreur argentin qui en réponse ne manque pas l’occasion de rappeler qu’il a, en revanche « déjà de bons repères dans ce stade » un grand sourire aux lèvres pour rappeler ses victoires en 2015 avec Oyonnax et en 2017 et 2021 avec le CO.
L’entraîneur clermontois avait annoncé un début de saison « casse-gueule », la performance de son équipe a conforté son impression avant d’aborder ce « match de tous les dangers » de ses propres dires. « Il faut faire attention, depuis le début de la semaine, l’USAP claironne dans les Medias qu’elle a besoin d’un match de caractère. Le contexte, lui convient parfaitement car le score face au Stade Français est en trompe l’œil. Ils avaient pas mal de situations avantageuses qu’ils auraient pu mettre au fond : le résultat est sévère. Ils ont également un coach qui a un passé ici ainsi que quelques joueurs qui sont partis. Les leviers de motivation seront faciles à trouver … »
Mais cela concerne l’USAP, finalement, et le coach clermontois n’a pas besoin de qui que ce soit pour mobiliser son équipe avant la première réception de la saison au Michelin. « La passion dont j’ai déjà parlé, elle doit être partout. Nous avons besoin de fierté. Ce que je veux : c’est une révolte. J’attends que notre cinq de devant soit plus agressif, que nos avants portent le ballon et mettent l’équipe dans le sens de la marche pour que les trois-quarts soient plus tranchants. Je veux simplement que nous soyons capables de mettre en place ce que nous travaillons durant toute la semaine. »
Le message est passé, les résultats sont attendus samedi sur la pelouse clermontoise sous les yeux d’une Yellow Army qui ne demande qu’une chose : réussir sa rentrée au Michelin.