L’ancien international Français Olivier Magne s’est confié via Midi Olympique suite à la victoire des Bleus remportée contre l’Australie, dimanche au Stade de France.
Ce-dernier l’affirme : cette victoire est rassurante. Extrait:
Ce match est rassurant. La première mi-temps m’a semblé studieuse et appliquée, avec des joueurs concentrés sur le système. Certes, ils ne sont pas sortis du cadre pour se lâcher, mais ça a eu le mérite de les rassurer pour prendre l’avantage au score, même si la mêlée a un peu souffert durant ces quarante premières minutes.
En revanche, en seconde période, cette équipe de France, dans le sillage d’Antoine Dupont, a mis le feu aux poudres. Antoine a soufflé sur les braises et ses partenaires se sont engouffrés dans ce jeu de mouvements. Un jeu avec beaucoup de créativité qui permet d’exprimer tout le potentiel et le talent de joueurs comme Damian Penaud ou Matthieu Jalibert. Pour résumer, cette équipe a été sérieuse dans un premier temps et s’est lâchée dans un second.
Il revient sur la première période assez poussive des Bleus. Extrait:
L’organisation a parfois semblé en difficulté, notamment en défense. Je revois encore ce premier essai australien où la montée de plusieurs joueurs de façon beaucoup trop serrée, laissant de l’espace à l’ailier australien pour marquer. Le timing de la montée n’est vraiment pas bon sur ce coup-là et Damian Penaud est trop près de ses centres. L’organisation est à parfaire, mais déjà ils ont su rectifier le tir durant la rencontre. En effet, les Australiens ont refait deux fois ce lancement de jeu et les Bleus ne se sont pas fait reprendre.
Il rajoute avoir trouvé les joueurs un peu émoussés lors de ces matches de préparation. Extrait:
Oui, mais j’ai senti aussi les joueurs un peu émoussés en première période, manquant un peu de gaz. C’est peut-être aussi logique puisqu’ils sont en fin de préparation. C’est particulièrement vrai sur le cinq de devant. Ces fins de cycle sont toujours un peu délicates à gérer. Mais la seconde période montre que cette équipe monte vraiment en puissance. Ils ont montré une belle énergie. La réponse apportée est très positive, très créative et ça me plaît. C’est dans le désordre que cette équipe excelle.
Dans la foulée, il se pose beaucoup de questions sur les All-Blacks qui semblent être en grande difficulté. Extrait:
Pour moi, le “Big Three”, c’est la France, l’Afrique du Sud et l’Irlande. Ce sont les trois nations qui sont au-dessus du lot à l’aube de cette Coupe du monde. La démonstration de l’Afrique du Sud face à la Nouvelle-Zélande est marquante pour le monde du rugby. Maintenant, cette équipe All Black n’est-elle pas la plus faible de l’histoire ? Je me pose la question. Vraiment. J’ai l’impression que les victoires néo-zélandaises dans le Rugby Championship étaient un peu en trompe-l’œil.
La génération des McCaw, Carter, Reed ou encore Nonu n’a pas été remplacée. J’ai franchement l’impression que cette Coupe du monde peut être révélatrice des difficultés des équipes historiques Je pense à la Nouvelle-Zélande qui, depuis plusieurs années, connaît des problèmes dans l’alimentation de son réservoir. Je pense aussi à l’Australie qui est dans une crise profonde. Et puis, le rugby européen a également rattrapé son retard.
Olivier Magne s’enflamme et l’annonce : les Blacks pourraient prendre une correction contre le XV de France, en ouverture du Mondial. Extrait:
Je suis surtout inquiet pour cette équipe néo-zélandaise. Quand je vois le niveau que le XV de France est en capacité d’afficher sur 80 minutes aujourd’hui contre l’Australie, avec des « finisseurs » qui ont maintenu le même niveau de performance, et la détermination de ces joueurs, ce match d’ouverture peut être très dur pour les Blacks. Ça pourrait même tourner à la correction. Et je pèse mes mots. L’équipe de France en a vraiment les moyens, un peu comme elle l’a fait dans le Tournoi des 6 Nations lors de son match en Angleterre (53-10).