Sérieusement touché au genou gauche lors du match de préparation face à l’Écosse, le 19 août, Romain Ntamack, demi d’ouverture des Bleus et de Toulouse, s’est confié à L’Équipe sur cette blessure qui le prive de la Coupe du monde en France.
Voici les premiers propos de Romain Ntamack :
“Avant le verdict, ce n’était pas facile. Je ne me doutais pas que j’avais les croisés de touchés, mais une blessure au genou, je n’ai jamais rien eu donc je me suis dit que ça allait m’empêcher de jouer la Coupe du monde. Je pensais que j’allais avoir quelque chose qui allait m’éloigner des terrains pendant deux ou trois mois et que je n’allais pas pouvoir jouer la Coupe du monde. Les heures étaient longues car attendre l’IRM le lundi matin, c’était long. Je me suis entouré de ma famille et de mes proches, d’envisager le pire des scénarios pour ne pas prendre un coup de massue au moment du verdict. Donc j’ai relativisé de ne pas jouer la Coupe du monde.
Tous les messages que j’ai reçu, je sentais qu’ils étaient plus tristes pour moi que moi même. J’ai appelé tous mes proches pour dédramatiser, leur montrer que j’allais bien et que ce n’était pas très grave. Je suis aussi allé voir mes coéquipiers le lendemain pour leur montrer que j’étais fort et qu’ils allaient devoir être forts eux aussi car c’est un coup dur pour moi et tout le monde, mais la compétition continue et rien n’est fini, il faut se battre. Je voulais montrer à tout le monde que ça allait afin que tout le monde puisse penser à autre chose assez rapidement.
Je me suis aperçu que je comptais beaucoup pour tout le monde dans cette équipe de France, que j’avais la légitimité de porter ce maillot et le numéro 10. Ces messages m’ont prouvé tout ce que je représentais pour l’équipe de France et notre sport. Cela m’a fait énormément plaisir car ce n’est pas quelque chose dont je me rendais compte forcément.
Maintenant, ça va être dur de suivre la Coupe du monde, je le sais. Je m’y prépare, ça me tarde que ça commence, que les matches se jouent et que ça se termine aussi car je vais en entendre parler pendant longtemps car dès qu’on va voir un match on va me dire que c’est dommage que je n’y sois pas. Tout ça va être un peu compliqué pour moi. Il me tarde que ça se termine et j’espère que la France gagnera.
Le groupe est prêt et confiant. Je n’ai pas de doute sur eux même s’il y a des adversaires coriaces en face. On sera capable de battre tout le monde et d’aller au bout, je n’ai aucun problème sur cela. J’irai les voir un match ou deux mais c’est vrai que ça restera difficile d’aller au stade. Je vais suivre les matches et il me tarde que ça se termine.”
L’entretien complet est à découvrir mercredi 30 août dans le journal L’Équipe.