L’entraineur de l’attaque du Stade Rochelais, Sébastien Boboul s’est confié via Midi Olympique sur le jeu prôné par le club Maritime.
Il explique dans un premier temps dans quel secteur le Stade Rochelais peut faire évoluer son jeu. Extrait:
Déjà dans la précision de notre jeu offensif. C’est là-dessus qu’on peut gagner. Il faut peut-être, des fois, moins passer par le sol que d’habitude, mais sans faire n’importe quoi non plus. Mais aussi gagner en précision sur nos timings, sur nos courses et puis ce lien entre avants et trois-quarts dans notre jeu. C’est un travail en commun avec les gros qui portent le ballon. Comment, derrière un porté, on peut jouer ? quelles stratégies mettre en place ? quels lancements ? Je suis content de cette mission.
On essaie d’être complet sur notre jeu. Après, ces dernières saisons, quand on ne trouvait pas les solutions pour déplacer le ballon – on a été capables de très bien le faire sur certains matchs – on s’appuyait sur nos forces, quand on avait des gros profils porteurs et une conquête. On est pour le beau jeu mais pourquoi faire des passes pour faire des passes face à des défenses en place et qui nous mettent à mal ? Il faut insister sur nos forces quand ça marche. Pourquoi changer si on se met plus en danger à déplacer le ballon que pratiquer un jeu plus restrictif ? Pourtant, on n’est pas forcément une équipe portée que sur le défi physique même si on est catalogué comme ça. Tant mieux. Ils, ceux qui nous cataloguent, auront peut-être des surprises (sourire).
Il souhaite peaufiner les combinaisons du jeu Rochelais. Extrait:
Déjà tout peaufiner. Comment rendre notre jeu offensif encore plus performant ? En changeant peut-être les déplacements de joueurs sur le terrain, en étant plus pointu dans l’analyse des faiblesses de l’adversaire. Nous n’avons pas à tout révolutionner parce que, comme je le disais, ça marche. Il faut être précis dans notre jeu. On regarde le jeu millimétré de l’équipe d’Irlande et du Leinster, elles le répètent à la perfection.
Le but, c’est de tendre vers ça et d’être capable de sortir aussi de toutes ces structures et ce de jeu un peu désorganisé quand c’est permis, d’essayer d’être difficile à lire sur un terrain et d’utiliser toutes les formes possibles.
Il explique ensuite quels genres de joueurs le Stade Rochelais cherche. Extrait:
On veut des joueurs assez complets derrière pour pouvoir déplacer le ballon et se suppléer sur le terrain. On ne veut pas que les ailiers restent dans leur couloir à attendre le ballon. Certaines situations le demandent mais, une fois que le jeu est lancé, il faut que tout le monde puisse intervenir partout. Donc c’est bien d’avoir cette polyvalence. Et surtout d’avoir un bon équilibre dans l’équipe avec un mélange de joueurs techniques-puissants et de joueurs rapides.
Il ne manque pas d’encenser l’une des recrues Rochelaises, à savoir Jack Nowell. Extrait:
J’avais, en le regardant, cette image de puncheur mais, là, il a la panoplie du joueur hyper complet et doué. Il a vite compris et intégré le système. Sur ses déplacements, ses passes, son jeu après-contact, il est toujours juste. Franchement, c’est un joueur qui pue le rugby. À l’entraînement, on se regarde avec Ronan, Talo et les autres, on se dit : « wow, quel joueur ! ». Je n’ai pas envie de dire que je suis agréablement surpris parce qu’on savait en le recrutant que c’était un joueur de haut niveau mais de là à ce qu’il soit aussi doué… Il est beau à voir jouer ! Il est au top physiquement. C’est un sacré professionnel. Il arrive plus tôt, finit plus tard, prend soin de son corps.
Pour conclure, Sébastien Boboul affirme adorer travailler avec Rémi Talès. Extrait:
[Il coupe] C’est top ! On avait vécu tellement de bons moments ensemble. On est passé par toutes les émotions quand on était joueurs. Le groupe de l’époque est toujours resté soudé même si on ne se voit pas tous les jours, même si on ne s’appelle pas tous les jours au téléphone. Retravailler avec des gars qu’on connaît, c’est top. On a été élevés pareil au Stade Rochelais, avec la même philosophie du rugby et les mêmes valeurs. Et Talo est un trois-quart de plus, avec Ronan, sur qui je peux m’appuyer. Il a un œil neuf sur ce qui se fait, sur comment on fonctionne, il peut apporter aussi sa touche personnelle. Ça fait du bien pour redémarrer une saison.