La présence au sein du XV de France de Bastien Chalureau, appelé pour remplacer Paul Willemse au poste de 2e ligne pour la Coupe du monde de rugby, suscite de vives réactions chez certains élus qui dénoncent des propos racistes présumés survenus lors d’une bagarre à Toulouse et réclament son expulsion du groupe de Fabien Galthié. Interrogé dimanche par RMC Sport, le président de la FFR, rappelle que le Montpelliérain nie les propos racistes et qu’il a fait appel de sa peine devant la justice.
Fabien Galthié se serait sans doute bien passé de cette polémique à cinq jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby avec le choc France-Nouvelle-Zélande, vendredi soir au Stade de France. En convoquant Bastien Chalureau pour remplacer Paul Willemse au poste de 2eme ligne, le sélectionneur du XV de France ne s’attendait pas à voir ressurgir une histoire extra-sportive concernant le joueur de Montpellier (31 ans).
Petit rappel des faits : au mois de novembre 2020, celui qui est impliqué dans une bagarre après une soirée à Toulouse est condamné à six mois de prison avec sursis pour des “faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l’ethnie de la victime.” Des propos racistes pour lesquels il a été sanctionné mais que le Montpelliérain nie et pour lesquels il a fait appel (toujours en cours) devant la justice.
Il n’en fallait cependant pas davantage pour faire réagir certains élus, notamment au sein du groupe La France Insoumise (LFI), à l’image de Thomas Portes, invité dimanche matin dans La Matinale Week-End sur RMC. “Il a dit des mots racistes, deux témoignages ont confirmé ses propos, avance le député de Seine-Saint-Denis. Il a été condamné à de la prison avec sursis. Dans les motifs de la condamnation, il est dit que ces violences ont été commises en raison de l’ethnie ou de la race. On ne peut pas accepter aujourd’hui d’avoir un joueur de rugby en équipe de France qui a été condamné pour des faits racistes.”
Alors que certains élus annoncent leur intention de solliciter la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera afin de faire expulser Bastien Chalureau du groupe France, le président de la Fédération Française de Rugby calme le jeu ce dimanche matin. “Bastien Chalureau reconnaît les faits mais nie les propos racistes, il est en appel, rappelle le patron du rugby français. Je pense que les propos racistes sont bien sûr inacceptables s’ils ont été tenus mais qu’il convient de laisser faire la justice.”