L’arrière Clément Clavières décidait de quitter Carcassonne cet été afin de rejoindre Provence Rugby.
Mais seulement un mois après son arrivée à Provence Rugby, le jeune joueur décidait soudainement de mettre un terme à sa carrière, sans donner de réelle raison.
Quelques semaines plus tard, à la surprise générale, Clément Clavières s’est engagé en faveur de Narbonne.
Forcément, les dirigeants du club Aixois l’ont mauvaise et ont pesté contre la méthode de faire de leur ancien joueur.
Interrogé via Midi Olympique, le principal intéressé s’est expliqué.
Dans un premier temps, il exprime sa joie de jouer à Narbonne. Extrait:
C’est vraiment un plaisir de retrouver Narbonne et le maillot orange et noir ! Il y a quelques garçons avec qui j’ai déjà joué comme Louis Balfet ou Grégoire Labit, qui est un ami d’enfance. De remettre les crampons à Narbonne, ça m’a fait plaisir ! Mon meilleur souvenir au club, c’est le challenge Henri-Martin ! Durant l’année, on n’attendait qu’une chose : jouer ce tournoi ! Toutes les grandes équipes venaient à Narbonne : Toulouse, Toulon, Clermont, cela nous faisait rêver, jeunes ! Quand j’étais jeune, je rêvais aussi devant les Vincent Rattez, José Lima, Quentin Etienne à l’arrière, Sakiusa Navakadretia… C’était des super joueurs ! Quand ils s’étaient qualifiés pour les demi-finales, j’étais allé voir la rencontre à Agen, en 2013. Ce sont de super souvenirs !
Et pour cause, Narbonne est son club de coeur. Extrait:
Je suis trop content ! Si 15 ans en arrière on m’avait dit ça, j’aurais signé tout de suite ! Je suis chez moi, je joue avec Narbonne, c’est super sympa. J’ai signé deux ans. J’ai encore l’âge d’être au centre de formation, donc j’y passe un an et je serai professionnel la saison prochaine.
Quand j’ai vu Peter Betham, Ambrose Curtis, Jamie Hagan etc. ça donne envie de venir et de se battre pour être sur la feuille tous les week-ends ! En arrivant lundi, je ne m’attendais pas à arriver dans un club autant structuré. Je m’étais dit que c’était de la Nationale, que ce n’était, en plus, pas le plus gros budget de la division et qu’ils sortaient de deux saisons un peu compliquées… Julien Serron et son staff mettent une structure vraiment bien ! IL m’a convaincu de me relancer, tout simplement. Il m’a tendu la main. Pour lui, c’était bénéfique que je vienne dans l’équipe, donc, cela s’est fait.
Jouer en Nationale ne le dérange en aucun cas. Extrait:
Non, ce n’est pas dur ! Quand tu vois l’effectif de Narbonne, cela ressemble à une équipe de Pro D2. Le niveau de la Nationale, ce n’est pas le Pro D2, mais cela devient très dur ! Il y a Bourg-en-Bresse, Carca’ ou Nice qui seront costauds. Je pense surtout que cela se rapproche de plus en plus du Pro D2, comme le Pro D2 se rapproche du Top 14. Donc je ne suis pas déçu de jouer en Nationale cette saison et de descendre d’un niveau. La vie est faite comme ça, je vais essayer de rebondir à Narbonne et de remonter en Pro D2 avec le club !
Il explique ensuite pourquoi il ne s’est pas du tout senti bien à Provence Rugby. Extrait:
Ils m’avaient contacté en début de saison dernière. Ils ont lâché prise quand j’ai prolongé avec Carcassonne. La dernière semaine des transferts, début juillet, j’ai signé à Aix. J’y suis allé car ils m’avaient appelé, mais je ne suis pas arrivé dans de bonnes conditions. Les conditions n’étaient pas bonnes pour que je m’épanouisse à Provence Rugby. Et c’est un cercle vicieux. J’allais à l’entraînement la boule au ventre, c’était négatif. Provence ne me prenait même pas en contrat espoir, j’étais juste au centre de formation… Après une saison en pro, je pensais mériter mieux.. Mais je suis le premier fautif, j’ai signé. Je n’en veux pas à Aix et à mon agent, mais l’offre était le jeudi matin et la période des transferts se terminait le vendredi soir, je n’ai pas eu le temps de réfléchir.
Il indique avoir voulu faire une pause dans sa carrière avant de finalement retourner jouer à Narbonne. Extrait:
J’ai voulu faire une pause pour retrouver ma famille. J’ai pu discuter avec eux longuement, cela m’a fait du bien. Je n’avais pas de club, rien, donc je me suis demandé ce que j’allais faire. Est-ce que j’allais retravailler dans la vie active ? Comment j’allais trouver un boulot ? Ça m’a fait redescendre sur terre en me disant que le rugby, c’est bien, mais qu’il n’y a pas que cela. Quand tu joues en Top 14, que tu as un bon salaire, c’est super, c’est la plus belle vie à avoir. Mais quand tu es dans l’entre-deux de ce rugby, c’est très compliqué. Cela m’a donc permis de comprendre qu’il fallait que je ne fasse pas que du rugby. Là, j’ai repris mes études de commerce, que j’avais stoppées. Cela m’a vraiment montré qu’il n’y avait pas que le rugby !
Pour conclure, Clément Clavières peste contre certains commentaires publiés sur les réseaux sociaux. Extrait:
Il y a eu des commentaires sur les réseaux sociaux en dessous des publications et des articles. Je sais qu’il ne faut pas lire les commentaires mais quand tu vois un article sur toi, tu as envie de regarder… Des supporters de Carcassonne et d’Aix-en-Provence n’ont vraiment pas été sympas. C’est dommage… Je ne me suis pas trop fait chambrer par mes anciens coéquipiers de Carcassonne par contre. Ils connaissent la réalité du milieu, surtout après une descente, qui a été mal vécue par le groupe. Ils ont été contents pour moi et on va se retrouver sur les terrains cette saison. Il y a eu du respect !