Anthony Jelonch sera titulaire contre l’Uruguay, ce jeudi soir à Lille.
Il sera même le capitaine des Bleus pour l’occasion.
Interrogé en conférence de presse, ce-dernier a exprimé sa joie de pouvoir rejouer. Extrait:
Déjà, je suis très content de revenir. J’ai douté au début de ma rééducation mais je savais que j’avais six mois et j’avais en tête cette Coupe du monde. J’ai bossé très fort, je me suis donné la chance de revenir. Et être aujourd’hui capitaine de cette équipe, c’est une énorme fierté pour moi. Et je ferai tout pour amener mes coéquipiers à la victoire.
Il s’est confié sur son capitanat. Extrait:
J’avais eu cette expérience et ça s’est plutôt bien passé pour l’équipe (deux défaites, contre une victoire face aux Wallabies) mais si nous n’avions gagné qu’un seul match, on avait accroché les deux autres, ça s’était joué à peu de choses, alors qu’on nous promettait l’enfer. Ça m’avait fait grandir comme leader. Et aujourd’hui, je me sens capable d’avoir le capitanat.
Je discute avec Antoine, mais aussi avec Greg Alldritt, Charles Ollivon, Julien Marchand… Ces joueurs vont m’aider tout au long de ces trois jours même s’ils ne sont pas sur la feuille de match. Tout le monde prend la parole. C’est ce qui fait la force dans ce groupe. Quand j’étais blessé, si j’avais envie de dire quelque chose, j’avais le droit aussi. Les gars forts de cette équipe parlent tout le temps et rameutent les troupes.
Dans la foulée, il confirme avoir eu peur de ne pas pouvoir jouer cette Coupe du monde. Extrait:
Je suis fait opérer le 6 mars. Peut-être qu’au début, j’ai eu des doutes mais j’ai toujours eu en ligne de mire cette Coupe du monde. J’ai changé un peu d’endroits, cinq semaines avec Bruno Boussagol (le manager santé des Bleus) à Montpellier, puis au Stade Toulousain et à Capbreton. À chaque fois, je passais les étapes avec succès. Je ne rentrais pas dans une routine. Je me suis donné les moyens de pouvoir jouer cette Coupe du monde. Maintenant, mon genou tient bien. J’ai eu le feu vert de tout le monde, des médecins, des kinés. Et on peut réussir de belles choses.
Je suis issu d’un monde où le mental prend beaucoup de place. Je suis de la campagne, ça aide aussi. Cet objectif m’a aussi beaucoup aidé à revenir vite et fort. Cette blessure m’a fait beaucoup de bien et fait grandir.
Il se prépare depuis quelques semaines à rejouer avec les Bleus. Il savoure. Extrait:
Ça fait quelques semaines que je m’y prépare. Je m’entraînais dur tous les jours et Fabien m’a dit : “Tu choisis le match que tu veux jouer”. Je lui ai dit : “le plus vite possible”. Et il m’a annoncé ce week-end que je serai capitaine. J’étais très heureux. J’ai repensé à tous les moments durs. Je ne suis pas quelqu’un de très émotif mais ça m’a fait vraiment plaisir. Et je n’ai plus qu’une hâte : que le coup d’envoi soit tapé.