Face aux critiques sur l’interprétation de certains hymnes par des chorales d’enfants, dont La Marseillaise, les organisateurs réfléchissent à leur sort. Les enfants concernés interrogés par RMC Sport redoutent leurs suppressions.
Le premier couac du Mondial pourrait faire de grands déçus. Face aux nombreuses critiques émises sur l’interprétation des hymnes par des chorales d’enfants avant les matchs de la Coupe du monde de rugby, les organisateurs, le ministère des Sports et la Fédération internationale de rugby (World Rugby) se sont réunis lundi pour discuter de leur sort. A la sortie de celle-ci, aucune décision n’a été prise, les échanges et le travail se poursuivent. L’interprétation en canon de La Marseillaise avant France-Nouvelle-Zélande (27-13) ou du Fratelli d’Italia avant Italie-Namibie (52-8) ont particulièrement fait réagir. D’autres sélections, en revanche, ont plutôt apprécié comme les acteurs d’Afrique du Sud-Ecosse (18-3).
Les deux hymnes avaient été interprétés par les enfants de la mêlée des chœurs de Marseille, sous la houlette de l’encadrante Catherine Dura. Cette dernière critique aussi la reprise de la Marseillaise – “une cacophonie monumentale” -, mais espère pouvoir poursuivre les prestations avant les matchs. Sa chorale a subi une première déception pour Afrique du Sud-Ecosse (18-3): elle devait initialement chanter sur la pelouse du Vélodrome avant que la prestation ne soit finalement retransmise par enregistrement. Les enfants sont, pour le moment, programmés pour lancer le quart de finale au Vélodrome et croisent les doigts pour ne pas subir un changement de direction des organisateurs.
“On a tout fait pour apprendre tous les hymnes et pouvoir les chanter là-bas”, rappelle Hugo, l’un des jeunes chanteurs, à RMC Sport.
Hugo, Lorenzo, Malone et Lola, quatre des jeunes membres de la chorale, expliquent répéter de nombreux hymnes depuis un an: ceux des Samoa, du pays de Galles, des Fidji, de l’Afrique du sud, de l’Ecosse, de l’Australie et de l’Angleterre.
“On a commencé en septembre dernier, expliquent-ils. Au début, on devait chanter sur le match de dimanche (Afrique du Sud-Ecosse) mais, en milieu d’année on nous a annoncé qu’on allait faire que les quarts. Mais s’ils nous disent qu’on ne peut pas aller chanter pour les quarts, ce serait un peu dommage.”
“Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir chanter les hymnes nationaux, poursuivent-ils. C’est une grande fierté. On a donné le meilleur de nous-mêmes, on le sait. On a tout fait pour apprendre tous les hymnes et les chanter là-bas. S’ils nous annulent encore un autre match, ce serait difficile à encaisser.”