C’est officiel : l’ouvreur Français Léo Berdeu a décidé de prolonger son contrat avec le LOU Rugby malgré une très belle offre financière proposée par le Stade-Français Paris.
Le voilà désormais lié avec Lyon jusqu’au mois de juin 2027.
Interrogé via L’équipe, Léo Berdeu a expliqué sa décision de rester à Lyon plutôt que de rejoindre Paris. Extrait:
Le choix a été très difficile. Ma réflexion a débuté dès le mois de novembre 2022 lorsque j’étais en rassemblement avec l’équipe de France. Laurent Labit m’avait mis quelques pièces en évoquant ma fin de contrat à Lyon en 2024. Il m’avait fait comprendre que je serai une de ses priorités au poste d’ouvreur. Quelques mois plus tard, il est revenu concrètement à la charge. Il me voulait dans son projet au Stade Français.
Je l’ai rencontré début juillet. Nous avons beaucoup échangé. Puis nous avons décidé de laisser passer un peu de temps. Ça m’arrangeait car j’étais blessé et ne souhaitais pas trop me projeter. Le LOU m’avait également fait part de son intention de me resigner, à l’époque où Xavier Garbajosa était encore manager sportif. Puis d’autres clubs sont également venus aux renseignements. C’est flatteur. Même blessé, je suscitais de l’intérêt.
Il l’affirme : tout s’est finalement joué entre le LOU Rugby et le Stade-Français Paris. Il a finalement tranché en faveur du LOU. Extrait:
Oui. J’étais très intéressé par le projet de Laurent Labit et Karim Ghezal. Je sais le potentiel qu’ils peuvent amener au Stade Français. Mais de l’autre côté, il y avait le LOU où je suis arrivé à mes 18 ans. Je suis très attaché au club. J’ai réfléchi longtemps, mais je ne voulais pas faire traîner les choses. J’avais fixé la date du 10 septembre. Jusqu’à dimanche matin, j’étais en pleine hésitation. Mais je me projetais souvent sur Lyon. Je me suis dit que je devais suivre cette voie. Je n’avais pas envie de partir sur un goût d’inachevé. Je veux gagner à Lyon. Mais le choix n’était vraiment pas évident.
Mais la tentation de quitter Lyon pour Paris a été très forte. Extrait:
Je ne le cache pas ! La tentation a été forte, mais le coeur lyonnais a pris le dessus. J’ai aussi senti que j’étais important pour le staff et les joueurs au LOU. Beaucoup ont insisté pour que je reste. Même Olivier Ginon est revenu à la charge. Il ne voulait pas me voir partir ! Ç’a joué dans ma prise de décision.
Annoncer à Laurent Labit qu’il n’allait pas rejoindre Paris n’a pas été une chose facile pour lui. Extrait:
Ce n’était pas évident. Laurent, je l’apprécie. C’est un super mec, il l’a très bien pris. Il me souhaite le meilleur et m’a donné rendez-vous en 2027 (Il sourit). J’ai 25 ans, je serai au LOU jusqu’à 29 ans. Ce sont les meilleures années normalement. J’ai mis du temps à me décider car je ne voulais pas me tromper.
Il confirme dans la foulée que Paris lui proposait une rémunération plus élevée. Extrait:
C’est un peu comme certains médias qui ont affirmé que j’avais donné mon accord au Stade Français. Je n’ai jamais dit “oui” au Stade Français. Oui, j’ai visité les installations, oui j’étais en discussion avec eux, oui j’étais très intéressé par le projet. Mais je n’ai donné aucun accord au Stade Français. Et je n’ai fait mon choix que dimanche. Pour revenir au financier, je prolonge à Lyon pour un contrat inférieur à celui que me proposait le Stade Français. J’ai toujours privilégié le sportif.
Il lance désormais un appel aux autres joueurs en fin de contrat pour les convaincre de rester à Lyon. Extrait:
Dix-huit joueurs sont en fin de contrat en juin 2024. Nous discutons beaucoup entre nous. J’ai la sensation que chacun attend un peu de savoir ce que va faire l’autre pour se décider. J’espère que ma signature va rassurer certains et aider certains à prendre leur décision. Je pense à Killian Geraci, Romain Taofifenua, Jordan Taufua ou Arno Botha qui sont des joueurs importants. Je leur lance un appel (Il se marre).
Pour conclure, Léo Berdeu évoque sa forme physique, lui qui a tout juste repris la course après s’être gravement blessé à un genou. Extrait:
Le genou va bien. J’ai repris la course ce matin sur Alter-G quatre mois après mon opération. Normalement, c’est un mois plus tôt, mais il a été décidé de prendre un peu plus de temps car j’ai une suture sur les deux ménisques. Il ne fallait pas prendre de risque et ne pas précipiter les choses. Le processus suit son cours. Je n’ai pas trop de douleurs. Je suis à la moitié. J’espère revenir en janvier même si l’impatience se fait fortement ressentir. Je travaille dur.