Interrogé via Midi Olympique, l’entraineur des avants du XV de France, William Servat a expliqué pourquoi le staff a décidé d’effectuer un gros turnover pour le match contre l’Uruguay programmé jeudi soir à Lille.
Il l’affirme : le staff ne veut pas forcément reposer les cadres mais permettre à l’équipe de France d’être la plus performante possible. Extrait:
Ce n’est pas forcément une volonté de reposer des cadres ou l’inverse. C’est simplement la volonté de faire en sorte que l’équipe de France soit la plus performante possible sur l’avenir et tout particulièrement sur les gros matchs. On a construit un équilibre avec l’envie d’inclure tous les joueurs. Quand on voit la qualité de l’investissement et de la préparation physique de chacun, on a essayé de faire en sorte que tout le monde puisse participer afin que les joueurs soient dans une forme optimale sur les grands matchs.
Il explique dans la foulée pourquoi Anthony Jelonch jouera en 8 contre l’Uruguay et non pas Grégory Alldritt. Extrait:
Déjà, Grégory n’était pas cramé à la fin du match (sourire). Il a fait une préparation physique extraordinaire. Vu son niveau de performance sur le match face aux Blacks, je lui souhaite d’être cramé comme ça le plus souvent possible (sourire). Concernant Anthony, techniquement, il a la capacité et la gestuelle pour jouer à ce poste de 8. Il y a évolué avec Toulouse quelques fois et il avait fait une tournée plutôt positive en Australie dans ce rôle. Il y a aussi une question d’équilibre générale avec les joueurs autour qui entrent en ligne de compte.
Questionné au sujet de la blessure de Julien Marchand, William Servat estime que le joueur Néo-Zélandais aurait mérité un carton rouge. Extrait:
Déjà, la blessure de Julien est consécutive à une action de déblayage qui aurait pu être pénalisée selon les nouvelles règles. C’est quelque chose qui peut légitimement donner lieu à carton rouge.
Pour le reste, Julien et Peato ont l’habitude d’alterner en club comme ça a été aussi déjà le cas en équipe de France. Quand Julien s’était blessé face à la Géorgie, Peato avait su relever le niveau et se tenir à ce poste de la plus belle des manières. Peato est un peu plus jeune que Julien mais ce sont deux joueurs avec beaucoup d’avenir et de capacités. Il sort de plusieurs saisons qui lui ont permis de gagner des titres en club, ça lui a donné la possibilité d’être le joueur qu’il est. Avec la préparation physique de cet été, il a pu franchir un cap depuis le début des matchs préparatoires. À l’image de son match face aux Fidji, on a pu voir dans le registre du combat et de l’agressivité qu’il était à la hauteur de l’événement, vendredi dernier.
Il avait énormément de qualités. Mais c’est comme quelqu’un qui est doué à l’école : le jour où il faut travailler, c’est parfois un peu plus difficile. Je crois que Peato est complètement entré dans ce registre. Je pense que ce sera un des acteurs majeurs de la Coupe du monde pour la France, avec Julien qui reviendra au moment des phases finales.