Sur le point de devenir le plus jeune international français à jouer dans une Coupe du monde ce jeudi face à l’Uruguay (21h), Louis Bielle-Biarrey a dû faire des choix afin de participer au Mondial. Comme il l’a lui-même confié en conférence de presse, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles était censé passer ses partiels à l’Université en ce mois de septembre.
Dans la vie, il faut faire des choix. Et Louis Bielle-Biarrey n’a pas hésité à trancher dans le vif afin de participer à la Coupe du monde de rugby. Annoncé comme titulaire du XV de France ce jeudi face à l’Uruguay (21h), ce qui fera de lui le plus jeune international français à jouer dans un Mondial, l’arrière-ailier de l’Union Bordeaux-Bègles (20 ans) aurait pu avoir un planning bien différent en ce mois de septembre.
Etudiant en IUT de gestion des entreprises et administration, “LBB” était censé passer des partiels. “J’avais des sessions de rattrapages, mais évidemment, je ne peux pas y aller, a confié en conférence de presse le titulaire d’un bac scientifique (mention bien) depuis deux ans. Pour les études, ça devient de plus en plus compliqué. Je veux aller au bout de mes études. Personnellement, ça me fait du bien de ne pas penser tout le temps au rugby.”
“Il faut le faire intelligemment pour que je reste bon au rugby et que les études ne me prennent pas trop de temps non plus, a poursuivi le joueur du XV de France. À terme, je voudrais finir la formation que j’ai commencée.”
À 20 ans, 2 mois et 25 jours, le joueur de l’UBB (3 sélections) va battre le record de précocité jusque-là détenu par le Toulousain Romain Ntamack, qui avait joué à 20 ans et 143 jours lors du Mondial 2019 au Japon. Une belle récompense pour celui qui a toujours appris à concilier l’école et le sport de haut niveau.
“Mes parents sont cadres et ils ne m’ont pas lâché niveau études. Plus jeune, j’avais des bonnes notes mais j’étais un peu dissipé en cours. Je n’avais pas les félicitations et mon père me menaçait tout le temps de me faire louper les entraînements”, souriait-il dans les colonnes de L’Equipe au début de l’été. Au regard du chemin parcouru par le jeune homme, la technique de la carotte a plutôt bien fonctionné.