Le meilleur ami de Thomas Ramos s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce meilleur ami, c’est un certain Arthur Bonneval.
Selon lui, Thomas Ramos a mis tout le monde d’accord pour le poste d’arrière, en équipe de France.
Il ne manque pas de l’encenser. Extrait:
“Pendant longtemps, il n’était pas titulaire en sélection mais l’avait dans un coin de sa tête. Il était toujours remplaçant ou 24e homme. On se disait qu’il s’accrochait pour jouer la Coupe du monde. Quelque part, il était en mission.
Je savais que, s’il arrivait à avoir la confiance de Galthié… Thomas, c’est ce genre de mec : si tu lui donnes la place, il est évident qu’il ne la lâchera plus. Il a eu une opportunité quand Jaminet s’est blessé et il a mis tout le monde d’accord.
Le jeu aérien ? C’était un de ses points faibles il y a quelques années, il avait souffert de matchs contre les Irlandais, notamment du Leinster, sur ce plan. Mais, comme toujours, Thomas a bossé pour le corriger.
Il est toujours là sur les grands rendez-vous. Depuis trois ans, à part au Leinster cette saison où il a pris un jaune, je n’ai pas souvenir d’un match de phase finale où il est passé à côté. Il est souvent décisif ou élu homme du match. C’est un patron, que tous écoutent et respectent. Il se trompe rarement dans ce qu’il dit. Il est crédible, sérieux quand il le faut. Par sa présence, comme Dupont ou Marchand, il rassure les autres. Il s’est servi de sa déception de 2019 pour atteindre cette plénitude. Il a 28 ans, maîtrise son sujet comme jamais. Thomas, tu ne peux plus l’enlever. L’avoir dans cet état-là, c’est une très bonne nouvelle pour l’équipe de France.”
Thomas Ramos avoue avoir fait de cette Coupe du monde un objectif suprême. Extrait:
“J’en ai fait un objectif suprême. Je me donnerai les moyens d’y être. Beaucoup le pensent, pourquoi ne pas le dire ? Je ne veux pas rater cet événement. Peut-être parce que je n’ai pas fini la Coupe du monde 2019, qu’il me reste ce goût d’inachevé. A l’époque, j’avais besoin de basculer sur les autres années qui arrivaient, de faire de ce Mondial en France une grosse ambition personnelle.”
Il se remémore son imbroglio pour la Coupe du monde de 2019, au Japon, avec une blessure contractée à une cheville. Extrait:
“Je suis parti pour une aventure incroyable et on m’a dit stop en plein milieu, pour pas grand-chose finalement. Je n’ai plus envie de m’étaler dessus. C’est le genre de passage dans une carrière qui fait grandir. […] C’est bénéfique de ramasser des petites gifles. J’ai appris à écouter ce que l’on me demandait selon les situations, à répondre présent sur une stratégie.
J’avais une chance à saisir et je pense l’avoir fait, illustrait Ramos. Je suis un compétiteur, j’ai cet orgueil qui me dit : “D’accord, on me remet en cause, alors je vais vous montrer.” J’aime répondre présent quand je suis attendu.”
A l’époque, Thomas Ramos était en difficulté dans le jeu aérien. Il a énormément travaillé pour s’améliorer. Il s’explique. Extrait:
“J’ai beaucoup échangé avec des joueurs qui évoluaient au même poste, qui ont été sollicités sous les ballons hauts durant toute leur carrière. J’ai la chance d’avoir au club Clément Poitrenaud comme coach, dont c’était un point fort. J’ai changé ma façon d’aborder le duel aérien. La clé, c’est déjà de ne pas se poser trop de questions le jour du match quand un ballon haut arrive. C’est une vraie approche psychologique et quand tu envoies un ou deux bons signaux d‘entrée…
J’ai aussi un peu évolué sur le plan technique. Avant, j’avais l’habitude d’anticiper et d’être souvent en avance sous le ballon. Au moment du saut, je montais moins haut. J’ai travaillé pour arriver pile à temps, avoir le bon timing et monter au ballon en avançant. Quand quelqu’un saute et arrive lancé, il est essentiel que, dans ma position d’arrière, j’ai aussi de la vitesse pour encaisser l’impact et dominer le duel.
Les chandelles sont une arme pour les All Blacks, a-t-il réagi. Je suis content qu’on ait rivalisé et remporté le duel.”