Comme après chaque match du XV de France, l’ancien international Français Richard Dourthe analyse la prestation des Bleus via Midi Olympique.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Richard Dourthe n’a pas apprécié la prestation poussive des Bleus.
Ce-dernier estime que les joueurs alignés n’ont rien montré ni rien tenté alors qu’ils avaient une immense chance de jouer leur carte à fond dans cette Coupe du monde.
Il parle d’un match brouillon haché, poussif et jamais maîtrisé.
Aussi, il ne manque pas d’évoquer la prestation insipide de l’ailier Gabin Villière.
A lire ci-dessous :
“J’ai souvenir de cette phrase de Fabien Galthié, lâchée dans la semaine précédant ce déplacement à Lille : “On a une dette envers le Nord”. Franchement ? Je ne suis pas certain qu’elle soit aujourd’hui effacée et, à bien des égards, les 50 000 spectateurs du stade Pierre Mauroy auraient jeudi soir tous mérité d’assister à un tout autre spectacle. Car vous l’avez vu comme moi, non, ce match ? Brouillon, haché, poussif et finalement jamais maîtrisé par une équipe de France qui, sur le papier, avait pourtant mille autres arguments que cette formation uruguayenne où cohabitaient huit rugbymen amateurs…
Attention : j’ai moi aussi connu quelques matchs de piètre facture, en équipe de France. J’ai moi aussi connu quelques foirades, sous le maillot tricolore. Et avant de battre les All Blacks à Twickenham, au fil de l’édition 1999 depuis passée à la postérité, mes coéquipiers et moi avions par exemple commis quelques rencontres en tout point merdiques, en phase de poule. Ceci étant posé, le supposé complexe de supériorité qu’on prête généralement aux internationaux français dès lors qu’ils affrontent des nations dites mineures n’était-il pas censé avoir disparu, ces dernières années ? Il faut croire que non et je regrette encore que ces mômes, dont quelques-uns avaient pourtant une belle carte à jouer en vue des phases finales de la compétition, aient été à ce point timides, frileux et embarrassés, dans le Nord. Ils n’ont rien montré, rien tenté et pour connaître un peu Fabien Galthié, je sais que celui-ci ne leur a pourtant jamais rien interdit, en matière d’initiatives et de jeu…
Je revois donc, aujourd’hui, Gabin Villière, ce joueur que j’aime tant, pédaler à côté du vélo comme il le fait depuis son retour à la compétition : pourquoi diable pense-t-il encore pouvoir sauver la patrie tout seul ? Je repense aussi à ce rideau défensif inoffensif, naïf, dénué d’agressivité et offrant aux attaquants uruguayens quelques boulevards, tout au long de ce match. Je peine enfin à oublier cette rencontre où on ne vit le moindre lancement et pire, des Bleus globalement incapables d’enchaîner six temps de jeu. Jeudi soir, nos garçons ont en conclusion récité une leçon qui n’en était pas une, laissé ressurgir nos vieux démons et bien failli piétiner le souffle d’espoir qui était né de la victoire inaugurale, face aux All Blacks. Et ça me fout les boules, oui…”