L’ancien sélectionneur du XV de France, Pierre Berbizier s’est confié via L’équipe.
Ce-dernier estime que c’est la bonne décision d’aligner de nouveau les joueurs cadres pour le match contre la Namibie, jeudi soir. Extrait:
Je pense que c’est la bonne décision. Il faut très vite lever les doutes du dernier match contre l’Uruguay (27-12). Ça doit être un de leurs objectifs. Il faut aussi éviter que les cadres perdent le rythme puisque le match de l’Italie est quinze jours plus tard. Pour cette double raison, il me semble bon qu’ils reviennent sur le terrain.
Oui, je pense que c’est la bonne décision de garder un rythme pour tous les joueurs. C’est d’autant plus facile aujourd’hui que l’on peut coacher très vite dans le match et faire jouer tout le monde. Ça permet de garder le rythme des préparations de match mais aussi d’avoir du temps de jeu et de permettre aux organismes de récupérer. Il n’y a aucun risque. Vous évoquiez la blessure mais ça fait partie du jeu.
Selon lui, un mois sans jouer aurait été beaucoup trop pour les cadres Français. Extrait:
Ah oui. On l’a vu pour Anthony Jelonch. C’était une bonne chose qu’il soit sur le terrain contre l’Uruguay mais il y a une question de rythme. On perd vite le rythme dans la compétition. C’est bon d’avoir un rythme plutôt régulier. Un mois sans jouer ça m’aurait paru beaucoup. Je n’ai pas tous les éléments des entrainements et il faut aussi tenir compte des temps d’efforts et tout ce qu’ils ont fait comme travail, mais sur le principe, la coupure aurait été à mon sens préjudiciable car trop longue.
Concernant le risque de blessure, il l’affirme : il sera toujours présent. Extrait:
Il y a tout le temps un risque. Mais avec le coaching, on peut rapidement changer les joueurs. Ça devrait bien se passer pour ceux qui feront quarante-cinq ou cinquante minutes. Et ça ne leur portera pas préjudice.
Dans la foulée, il estime que certaines doublures peuvent encore gagner leur place pour les matches à venir. Extrait:
A certains postes, il y a des interrogations. Tout le monde espère encore. Je pense notamment à l’aile, au centre, en première ligne mais aussi en deuxième ligne et en troisième ligne. Va-t-on faire encore jouer Jelonch ? Il reste quelques postes d’incertitudes. Quand le couperet tombera sur l’annonce pour l’Italie, peut-être que certains seront effectivement déçus mais c’est la vie d’un groupe.
Pour conclure, Pierre Berbizier estime que la victoire difficile contre l’Uruguay va brouiller les pistes et pourraient donner confiance aux futurs adversaires des Bleus. Extrait:
Cela a surtout mis la puce à l’oreille de nos futurs adversaires. Après la victoire intéressante contre la Nouvelle-Zélande (27-13), l’équipe de France avait envoyé un message fort. Là, le message est un peu brouillé. Forcément, toutes les équipes qui vont nous jouer, et notamment les plus petites, vont se dire « si l’Uruguay l’a fait, pourquoi on ne le ferait pas ? ». Le match de l’Italie peut devenir un match piège.